De nombreux projets de forages hydriques en souffrance ont été relancés, tout récemment, par la Direction des Ressources en Eau (DRE) de la wilaya de Mila, avons-nous appris, mercredi 29 mai, du directeur du secteur, Messaoud Lachehab. Il s’agit de ceux attribués au titre du programme de renforcement de l’Alimentation en Eau Potable (AEP) aux communes rurales de Chigara, Minar Zaraza, Bouhatem et Layadi Barbas. Notre interlocuteur précise que ces projets ont été accordés dans un premier temps, puis retirés à l’entreprise bénéficiaire pour retard dans le lancement des travaux. « On a résilié le contrat avec l’entreprise qui a remporté le marché pour des considérations liées au retard accusé dans le démarrage des travaux », a-t-il expliqué. Le DRE révèle, dans ce sens, que le programme a été scindé en quatre lots et qu’il sera attribué à autant d’entreprises de réalisation pour en accélérer la concrétisation. Il indique, dans ce sens, qu’un nouveau cahier des charges a été établi pour répondre à cette nouvelle situation et qu’un nouvel appel d’offre a été lancé pour la réalisation des quatre lots. « On est en phase d’évaluation des offres actuellement », a-t-il souligné. Lachehab précise qu’il s’agit d’un programme sectoriel doté d’une enveloppe de dix milliards et qu’il va profiter aux quatre communes rurales de Chigara, Minar Zaraza, Bouhatem et Layadi Barbas. Pour notre interlocuteur, ces agglomérations connaissent un certain déficit en eau de robinet à cause du stress hydrique qui affecte la région. « Il y a un sérieux rabattement de la nappe phréatique dans ces localités, en raison de la sécheresse qui affecte ces communes », a-t-il affirmé. Illustrant son propos, le DRE citera le cas de la commune de Chigara. Il dira : « Cette commune avait quatre forages hydriques, trois dans la localité de Rmayel et le quatrième dans celle de Staïf. Le niveau d’eau dans ces ouvrages a diminué de façon drastique. L’un d’eux, celui dénommé Rmayel-1, s’est complétement asséché. Pour les trois autres, leur débit est tombé à quatre litres par seconde, alors qu’il se situait, il y quelques années, entre douze et quinze litres par seconde ». Il déclare, d’autre part, que l’AEP de cette commune est en passe d’être renforcée par d’autres projets de forages. Dans ce sens, il révèlera que deux autres forages lui ont été accordés : l’un financé par le Fonds de Garantie des Collectivité Locale (FGCL) et l’autre par la DRE. « Celui financé par le FGCL est déjà bien avancé. On est en phase d’équipement. Les essais ont démontré qu’il a un débit de 20 litres par seconde », a-t-il expliqué. Pour le second forage, il sera réalisé par la DRE et l’Agence Nationale des Ressources Hydriques (ANRH) à la localité de Staïf, sur les hauteurs de la commune. Pour le DRE, les trois autres municipalités bénéficiaires du programme de renforcement souffrent également d’un déficit en eau de robinet, mais elles demeurent loin de la dure situation de Chigara.
Kamel B.
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