À l’approche de la saison estivale, la ville de Skikda fait face à une crise de circulation étouffante, notamment dans les quartiers à forte densité de population comme Merdj Dib, Salah Boulkeroua, Zeramna, la cité du 20 août 55 ainsi qu’à la rue Bachir Boukadoum et sur la route menant vers Stora.
Cet engorgement cause de nombreux désagréments aux habitants et aux automobilistes. Profitant de cette situation, certains propriétaires de taxis n’hésitent pas à imposer des prix illégaux, avec des majorations pouvant atteindre 100 dinars sur certaines lignes. Ils refusent même parfois d’emprunter certains itinéraires, prétextant l’inadaptation des routes. Face à ces abus, de nombreux usagers se tournent vers les « fraudeurs » ou les bus de transport urbain, qu’ils soient privés ou publics, bondés tout au long de la journée. La pression est particulièrement forte aux heures de pointe sur tous les axes de la ville, y compris la rue des Arcades dont une partie est en cours de réparation. La situation est encore aggravée par l’occupation anarchique des rues secondaires du centre-ville par des vendeurs à la sauvette, contribuant davantage à la congestion. S’ajoute à cela le stationnement aléatoire des véhicules des deux côtés des rues, dans une ville qui manque cruellement d’un plan de circulation clairement défini permettant une meilleure fluidité du trafic. Les propriétaires de taxis justifient leur refus de desservir certaines destinations par l’état désastreux des routes à l’intérieur de la ville. Certaines sont jonchées d’importants travaux de réaménagement, à l’image de la cité Salah Boulkeroua dans la zone basse de Skikda-Sud jusqu’au Boulevard Houari Boumediene et vers Stora. D’autres quartiers comme Merdj Dib sont carrément fermés à la circulation depuis soixante jours en raison de gros chantiers de pose de buses au milieu des routes, tout comme à la cité Zeramna où la seule voie d’accès est dégradée. Au-delà de la protection de leurs véhicules, les chauffeurs de taxis évoquent les interminables embouteillages pour justifier leur réticence à travailler sur certaines lignes. Ils déplorent l’absence de voies de délestage permettant de soulager la pression à Skikda, dont même les rues secondaires sont encombrées par les étals des marchands ambulants.
Djamel Dib
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