L’industrie agroalimentaire contribue à hauteur de 50 % au produit intérieur brut industriel hors hydrocarbures. Cette statistique, livrée hier par Ali Aoun lors de son intervention à l’ouverture de la rencontre nationale sur les perspectives d’investissement dans les cultures stratégiques qu’abrite la wilaya de Naâma, vaut mieux que mille discours. Cette performance constitue un motif de très forte potentialité, qui justifie le renforcement de la complémentarité entre les secteurs agricole et industriel. A ce titre, le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique a appelé au développement des industries agroalimentaires qui dépendent des matières agricoles, en incitant les opérateurs à tout mettre en œuvre pour que la transformation en produits industriels à valeur ajoutée réponde à normes sanitaires et nutritives sans négliger l’aspect marketing. Pour y arriver, il a mis l’accent sur la nécessité de la coordination, le développement et l’intégration des investissements dans la chaîne de valeur agricole, grâce à la réalisation de projets structurés. La délégation ministérielle participant au colloque comprend le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Youcef Cherfa, le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, la ministre de l’Environnement et des énergies renouvelables, Faiza Dahleb, en plus du ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, et le directeur général de l’Agence algérienne pour la promotion de l’investissement, Omar Rekkache. Pas moins de huit walis y sont présents ; ceux de Tlemcen, Saïda, Sidi Bel Abbes, El-Bayadh, Bechar, Beni Abbes, Timimoun et Adrar, ainsi que de hauts fonctionnaires représentant différents secteurs ministériels et organismes publics. Des opérateurs aussi bien publics que privés assistent à cette rencontre à l’image du groupe Cosider, le groupe Madar, le groupe Hasnaoui, la société turque Dunaysir et autres investisseurs dans les différentes filières agricoles et agroalimentaires. Dans une déclaration à la presse, le wali de Naâma a affirmé que son administration a mobilisé, dans une première phase, 80000 hectares, destinés aux investisseurs, dont 14 hectares réservés aux cultures stratégiques. Ce n’est pas la première fois que les pouvoirs publics s’intéressent de près aux filières agricoles et agroalimentaires. Fin février 2023, des assises nationales de l’agriculture ont été organisées au Palais des nations à Alger, sous le thème « l’agriculture pour une sécurité alimentaire durable. Il est à rappeler que l’intervention du président de la République avait retenu l’attention de l’assistance composée d’experts, de chercheurs et investisseurs en agriculture, mais aussi de hauts responsables de l’Etat et de ministres. L’industrie agroalimentaire avait été au centre des interventions. Plus de 31 000 entreprises activent dans ce secteur. Selon des données publiées auparavant par l’Office national des statistiques, les industries agroalimentaires ont connu un redressement notable en 2021 avec un taux de croissance de plus de 15% contre une tendance baissière de 0,9% en 2020.
Mohamed M
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