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La pharmacie au cœur d’un séminaire à Mila : Appel à la professionnalisation des vendeurs

Le bureau de Mila du Syndicat National des Pharmaciens d’Officine (SNAPO) a organisé, jeudi 30 mai, à l’hôtel Tapis Rouge, un séminaire scientifique consacré à la formation des vendeurs (assistants) de pharmacie. Une conférence thématique a été donnée dans ce sens par Abdelhak Zaïm, consultant en ressources humaines. Le conférencier considère la pharmacie comme un « espace de santé » et non un « local de commerce ». Zaïm précise que l’assistant du pharmacien doit avoir obligatoirement une formation spécifique pour pouvoir gérer l’établissement et savoir interagir avec son client. « Le client de la pharmacie est le malade. Il est, par définition, dans un état psychologique difficile et amoindri physiquement. Aussi, le vendeur doit avoir l’oreille attentive pour pouvoir le servir correctement », dira-t-il. Dans ce sens, Abdelhak Zaïm appelle les gérants à penser à former leurs employés. Il expliquera que la formation doit englober les volets technique et législatif. « Le vendeur doit savoir lire correctement l’ordonnance médicale pour délivrer les produits prescrits par le médecin, en indiquant la posologie et leur mode d’emploi. Mais en plus, il doit connaitre les textes législatifs régissant sa fonction. En cas d’erreur, c’est la responsabilité, non seulement morale, mais aussi pénale du gérant qui se trouve engagée », a précisé le conférencier. Celui-ci a indiqué, d’autre part, que le vendeur doit être lié à l’établissement par un contrat de travail et déclaré par son assureur à la CNAS. En marge du séminaire, Zaïm a confié à notre journal : « Il y a des vendeurs qui travaillent sans contrat ni assurance. Et cela est contraire à la législation ». Notre interlocuteur précise que le propriétaire de la pharmacie a le droit de recruter des employés de l’extérieur du secteur, mais il a l’obligation de les former et les assurer ». Pour sa part, le docteur en pharmacie Ammar Kachoud, président de la commission de la santé et de l’environnement à l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW), nous a indiqué : « Le contrat de travail est obligatoire. L’emploi au noir des vendeurs doit cesser ». Notre interlocuteur défend l’idée de vulgariser cette culture et d’y sensibiliser les employeurs « pour qu’il n’y ait plus de vendeurs en pharmacie qui n’aient pas un contrat de travail et donc une couverture sociale ». De son côté, le président du bureau de Mila du SNAPO, Mahieddine Bounaâs, a proposé la création d’une formation spécialisée au profit des assistants de pharmacie : « Nous proposons une formation de 18 mois dans des écoles spécialisées au profit de toute personne désirant devenir vendeur en pharmacie ». Bounaâs a salué, dans ce sens, l’université d’Alger pour l’introduction de cette formation dans ses schémas pédagogiques. « A l’université d’Alger, on forme des assistants de pharmacie. La première promo sortira cette année. Nous saluons la direction de cet établissement et demandons aux autres universités de faire autant », dira-t-il.

Kamel B.

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