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Rafah sous les bombes : LCI et TF1 donnent la parole à un criminel de guerre

Les droits de l’Homme sont en train de mourir à Ghaza. Israël poursuit son agression contre les Palestiniens dans un contexte politique international marqué par une impunité totale. Même si les opinions publiques occidentales se démarquent de plus en plus des positions adoptées par leurs Etats, en prenant fait et cause en faveur du peuple palestinien, de nombreux médias de grande audience à New-York, à Paris ou à Londres, font toujours la sourde oreille, en accordant du crédit à la propagande sioniste. Au moment où des milliers de déplacés à Rafah sont soumis aux bombardements, en faisant face à une guerre d’extermination, qui dit son nom, LCI, la chaîne de télévision française d’information en continu du groupe TF1 met ses caméras et ses micros à la disposition du sanguinaire Netanyahou. « Après l’annonce dans la journée de la diffusion de cette interview, plusieurs élus de La France insoumise et des associations s’étaient indignés. Même son de cloche au lendemain de la diffusion. « Ce n’est pas devant LCI mais devant la CPI que Netanyahu devra rendre des comptes », a réagi le Premier secrétaire du PS Olivier Faure sur France Info, tout en rappelant que « le droit international » doit « s’imposer à Rafah ». Il est à rappeler que le 21 mai 2024, le procureur général de la Cour Pénale Internationale avait requis un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien et contre son ministre de la Défense. Au même moment le chef de l’Unrwa exige qu’Israël cesse sa campagne contre son agence. Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, a souligné que « la guerre à Ghaza donne lieu à un mépris flagrant pour la mission des Nations unies, notamment des attaques scandaleuses contre les employés, les installations et les opérations de l’Unrwa. « Ces attaques doivent cesser et le monde doit agir pour faire rendre des comptes à leurs auteurs », a-t-il indiqué dans les colonnes du quotidien américain, le New-York times. Médecin et activiste humanitaire, Jean-François Corty trouve « aberrant et monstrueux » dans la situation de Ghaza, que l’aide soit « instrumentalisée comme un paravent moral par les Etats pour masquer leur refus de condamner ce qui se passe et pourquoi les besoins sont si importants ». « Nous sommes dans une aberration opérationnelle avec une aide massivement pré-positionnée côté égyptien avec 2 000 camions prêts à rentrer mais qui ne le peuvent pas à cause du blocus […]. On nous propose une arrivée de l’aide humanitaire par la mer alors que la voie principale la plus efficace c’est la voie routière. Ghaza n’est pas une île », a-t-il fait savoir. « On voit bien qu’il y a de la part des Américains et des autres Etats, une manière de dire : On a une sollicitude vis-à-vis des Ghazaouis et dans le même temps, on ne va pas condamner fermement. « C’est une manière de dépolitiser le contexte », a-t-il dénoncé.                                     

MM AG

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