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Conclave sur la prise en charge des parturientes: Les sages-femmes prennent la parole à Aïn Touta

L’Établissement Public Hospitalier (EPH) d’Aïn Touta, dans la wilaya de Batna, a organisé, en fin de semaine passée, une journée d’étude sur le rôle crucial des sages-femmes en milieu assisté. Pas moins de 230 d’entre elles issues de diverses régions ont pris part à cet événement, ponctué de communications scientifiques encadrées par des professeurs, des praticiens et d’autres intervenants spécialisés dans différents domaines, venus de Constantine, Batna et Oran. Dans son allocution, le directeur de l’hôpital d’Aïn Touta, Noureddine N’fissi, a salué les efforts déployés par ces professionnelles de la santé dans l’accomplissement de leur mission. Le Directeur de la Santé et de la Population (DSP) de Batna, Mohamed Chagouri, a pour sa part souligné l’importance de telles rencontres dans la formation et le recyclage du personnel médical et paramédical, ainsi que dans l’échange d’expériences. Une sage-femme expérimentée a insisté sur l’énorme pression exercée en raison du manque d’effectifs et de l’afflux constant de parturientes, à l’image de la maternité Meriem Bouatoura de Batna. Elle a mis en avant la nécessité d’améliorer les conditions de travail, en les déchargeant d’autres tâches afin qu’elles puissent se consacrer pleinement à l’accompagnement des futures mamans. Cette journée a été l’occasion de mettre en lumière le rôle vital joué par ces professionnelles qui veillent à la sécurité des mamans et des nouveau-nés durant la période de la grossesse et de l’accouchement, un métier à la fois prenant et noble. Cependant, les besoins dans ce domaine restent importants dans la wilaya de Batna. Si des stagiaires sont actuellement en formation à l’Institut National de Formation Supérieure Paramédicale (INFSPM) local pour renforcer les effectifs, leur nombre reste insuffisant au regard des besoins conséquents, le quota réservé à chaque région étant limité. Au manque criant s’ajoute celui de gynécologues, un véritable handicap notamment dans la zone montagneuse des Aurès, aux environs d’Arris et dans les localités reculées. La situation se corse pour les accouchements nocturnes chez les familles démunies des zones enclavées ne possédant pas de véhicules. Face à ces difficultés d’accès aux soins, les accoucheuses traditionnelles, bien que de moins en moins nombreuses, continuent d’être sollicitées pour assister les femmes à domicile en suivant des techniques ancestrales. Malgré l’exercice en milieu ouvert, ces praticiennes méritent considération pour les services rendus aux foyers ruraux isolés. Si des efforts sont déployés pour former de nouvelles sages-femmes, les carences en personnel soignant qualifié dans les zones reculées de la wilaya restent une problématique préoccupante pour la prise en charge des parturientes.

Nasreddine Bakha 

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