« Plus de 3 500 enfants palestiniens risquent de mourir de faim en raison de la politique de la faim pratiquée par Israël à Ghaza », a averti hier le bureau des médias dans l’enclave assiégée. En vérité, ce chiffre est en-deçà d’une réalité apocalyptique. Mais un chiffre qui traduit tout de même les intentions criminelles d’une entité sioniste aveuglée par sa politique génocidaire visant à affamer les enfants. Ce sont quelques « 335 000 enfants qui vivent dans des conditions extrêmement difficiles en raison du génocide, des déplacements et d’autres effets de l’agression israélienne ». Aujourd’hui, aucun type de lait n’est disponible sur l’ensemble du territoire palestinien, livré à l’extermination et à la destruction dans un silence assourdissant des puissances occidentales notamment. « Un enfant palestinien de 13 ans est mort de faim à l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa à Deir Al-Balah, dans le centre de Ghaza, du fait de la fermeture du poste-frontière de Rafah », a rapporté l’agence de presse officielle palestinienne Wafa. L’arrivée de l’aide humanitaire via le passage de Rafah est bloquée par l’armée israélienne et cela dure depuis près d’un mois. La malnutrition et la déshydratation ont déjà coûté la vie à 37 personnes en raison des restrictions strictes imposées à l’aide humanitaire entrant dans l’enclave assiégée, a noté l’agence de presse. « Israël a maintenu le point de passage de Rafah fermé pendant 28 jours consécutifs, faisant craindre une détérioration de la situation humanitaire en raison d’un manque de fournitures essentielles pour les Palestiniens, en particulier dans le nord de Ghaza ». Israël a pris le contrôle du côté palestinien du poste-frontière de Rafah avec l’Egypte le 7 mai, après une action militaire menée au mépris des appels internationaux, le fermant aux blessés cherchant à se faire soigner à l’extérieur et bloquant l’aide humanitaire déjà rare. Des milliers d’enfants sont ainsi exposés à des maladies infectieuses, suite à une grave malnutrition. « Ces enfants n’ont pas accès aux services essentiels et leur état s’aggrave en raison de la privation de vaccins et de médicaments essentiels », déplore le bureau des médias à Ghaza, avant de lancer un appel à la communauté internationale pour qu’elle assume ses responsabilités. Il est à rappeler que le nombre d’enfants tués en seulement quatre mois à Ghaza est plus élevé que le nombre d’enfants tués en quatre ans dans l’ensemble des conflits à travers le monde », avait indiqué en mars dernier le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA. Philippe Lazzarini avait fait référence dans un message sur X aux chiffres des Nations unies, selon lesquels 12 193 enfants ont été tués dans des conflits dans le monde entre 2019 et 2022. Il a comparé ces chiffres aux rapports du ministère de la santé de la bande de Ghaza, qui font état de plus de 12 300 enfants morts sur le territoire palestinien entre octobre et la fin du mois de février. « Cette guerre est une guerre contre les enfants. C’est une guerre contre leur enfance et leur avenir », a-t-il dénoncé.
Mohamed M/Ag
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