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Du 7 octobre au 24 avril : Plus de 70 000 tonnes de bombes larguées sur Ghaza

« Plus de 70 000 tonnes de bombes ont été lancées sur Ghaza depuis octobre dernier, dépassant largement le total des bombes larguées sur Dresde, Hambourg et Londres combinées pendant la seconde guerre mondiale ». Ces estimations « vertigineuses » ne sont pas le résultat d’une campagne de propagande dont le but est d’attirer l’attention de l’opinion publique internationale sur la situation apocalyptique de Ghaza, mais une tragique réalité saisie par l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme, dont le siège se trouve à Genève en Suisse. La période couverte par les estimations s’étale du 7 octobre 2023 au 24 avril 2024. « On estime qu’Israël a largué plus de 70 000 tonnes d’explosifs sur Ghaza en plus de ses opérations de bulldozer, entraînant la destruction de tous les bâtiments jusqu’à un kilomètre à l’est et au nord de la bande de Ghaza afin de créer une prétendue zone tampon », annonce l’organisation. « Les Allemands ont bombardé Londres, larguant environ 18 300 tonnes de bombes entre 1940 et 1941, selon diverses estimations, y compris des archives du New York Times. Les Alliés ont largué 8 500 tonnes de bombes sur Hambourg à l’été 1943, selon Hendrik Althoff, chercheur à la faculté d’histoire de l’université de Hambourg et 3 900 tonnes sur Dresde en février 1945, selon des archives historiques », rapportent de nombreux médias. Près de huit mois après le début d’une guerre d’extermination à grande échelle durant laquelle l’armée sioniste aura dépassé toutes les lignes rouges, l’enclave palestinienne est aujourd’hui en grande partie en ruines, un territoire maintenu sous un blocus paralysant de la nourriture, de l’eau potable et des médicaments. Environ 37 000 palestiniens, en majorité des femmes et des enfants ont été tués, alors que 83 000 autres ont été blessés, sans compter des milliers de disparus, dont un certain nombre se trouve toujours sous les décombres. Et l’entité sioniste poursuit ses frappes aériennes et ses bombardements sans la moindre considération pour les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, exigeant un cessez-le-feu immédiat, ou les appels de la Cour internationale de justice. Celle-ci avait accusé Tel Aviv de génocide, en ordonnant dans sa dernière décision à cette dernière de mettre immédiatement fin à son opération à Rafah, où plus d’un million et demi de palestiniens avaient trouvé refuge. Dans ce contexte infernal, des statistiques élaborées par des institutions internationales font état de plus de 17.000 enfants, soit 1% des déplacés de Ghaza, qui ont perdu de vue leurs parents, morts ou alors séparés par la guerre qu’Israël mène contre le peuple palestinien. « Dans un centre où sont hébergés et pris en charge des enfants non accompagnés, j’ai également vu deux très jeunes enfants âgés de 6 et 4 ans », explique Jonathan Crickx, chef de la communication de l’UNICEF pour la Palestine. « Ils présentent des symptômes tels que des niveaux extrêmement élevés d’anxiété persistante, une perte d’appétit, ils ne peuvent pas dormir, ils ont des excès d’émotion ou de panique à chaque fois qu’ils entendent les attentats à la bombe », explique-t-il. Avant le 7 octobre 2023, l’UNICEF estimait que plus de 500 000 enfants avaient déjà besoin de soutien psychosocial. Aujourd’hui, elle estime que presque tous les enfants ont besoin de ces soins, soit plus d’un million d’enfants !

Mohamed M /Ag

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