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L’alliance de Bengrina   

Ce n’est pas tout à fait un appel solennel à la candidature du président Abdelmadjid Tebboune, mais ça y ressemble fort. Le chef du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, a en effet joint hier l’acte à la parole, en déclarant au terme d’une réunion d’une flopée de partis politiques que la prochaine élection présidentielle anticipée était une « chance pour la poursuite des projets du Président, Abdelmadjid Tebboune, afin de jeter les bases de l’Algérie nouvelle ». Bengrina a ainsi invité les leaders des partis engagés dans le soutien à Abdelmadjid Tebboune, à l’instar d’El Fadjr, El Karama, le Front de l’Algérie Nouvelle, le MEN, l’UFDS et le PLJ, de signer au bas d’un document qui reprend les grandes lignes du programme et des principes de cette alliance politique. Ils ont ainsi dessiné les contours de leur futur candidat, qui devra veiller, entre autres, à la préservation de « l’unité du territoire et des constantes de la nation, à la consécration des acquis sociaux, au renforcement du rôle leader de l’Algérie et la défense des causes justes ». Plus généralement, les signataires ont insisté sur la nécessité de « renforcer le front intérieur et la cohésion avec l’armée ». Pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour deviner l’identité de ce candidat souhaité par Bengrina et consorts. Faut-il rappeler que le conseil consultatif du Mouvement El Bina avait déjà tranché, la semaine dernière, en faveur du soutien à la candidature d’Abdelmadjid Tebboune. Une décision qui a été d’ailleurs mal perçue par ses alter ego du PFLN et du RND, qui croyaient détenir la primauté de se réclamer du président sortant. Les responsables du PFLN, du RND et du Front Al Moustakbal sont ainsi montés au créneau pour critiquer ouvertement la démarche du chef d’El Bina. Ce dernier leur a répondu qu’aucun parti n’avait la paternité sur le président Tebboune et que son mouvement avait le droit de soutenir sa candidature. « C’est une décision souveraine du mouvement El Bina, plébiscitée par son conseil consultatif », a répliqué Bengrina à ses contempteurs du PFLN et du RND, qui l’accusent de leur avoir grillé la politesse. Ne jugeant pas utile de polémiquer avec eux, le deuxième homme des élections de 2019 a lancé sa propre alliance, avec d’autres formations de la même extraction politique que le sien, en prévision de l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain. Bengrina a ainsi clairement pris de l’avance sur ses concurrents, qui avaient à cœur de se faire pardonner leurs « errements politiques » de décembre 2019.

Par Imane B.

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