Une nouvelle coalition de partis politiques décide de soutenir le président Abdelmadjid Tebboune pour un nouveau mandat à la tête de l’État. Mais contrairement aux initiatives précédentes, le nom du chef de l’État n’est pas clairement cité cette fois. Réunis hier mardi autour du Mouvement El Bina, des partis politiques à l’image du Front de l’Algérie Nouvelle de Djamel Benabdesselam, El Fajr El Jadid de Tahar Benebaïbèche, le Front de la Liberté et de la Justice (FLJ), le Parti de l’Entente Nationale ou encore le parti du Renouveau Algérien (PRA), ont demandé « la poursuite de l’œuvre » entamée par le président de la République, durant le mandat appelé à se terminer sous peu. Dans le communiqué sanctionnant la réunion des partis qui se définissent comme un groupe « pour la réussite de l’élection présidentielle »,les participants affirment, « la nécessité et l’inéluctabilité de s’entendre sur un candidat à l’étape suivante, qui conduira le navire d’une nouvelle Algérie stable, sûre et prospère, et dont le programme et les compétences répondent aux caractères définis, comme la protection de la décision nationale souveraine et le renforcement de la stabilité institutionnelle, outre le renforcement de l’unité nationale et la consolidation du tissu social. » Cette coalition appelle en outre à la protection des fondements de la nation algérienne et à réaliser le message des martyrs, « auquel aspire le mouvement populaire béni et authentique. » Ces partis politiques ont conclu que le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, « a tenu tous ses engagements et promesses de son programme, qu’il a présenté devant la nation algérienne à l’occasion des précédentes élections présidentielles, malgré les défis de la pandémie de la Covid-19 et malgré les fluctuations des prix sur les marchés mondiaux ». Ils estiment que cette élection présidentielle anticipée sera « l’occasion propice et urgente » pour « donner le temps nécessaire à la mise en œuvre d’autres objectifs et ambitions légitimes, qui conduiront à l’achèvement de l’édifice national des projets économiques, sociaux, institutionnels et administratifs, qui jettent les bases d’une Algérie nouvelle qui réalise sa renaissance ». Une manière d’inciter le chef de l’État à briguer un autre mandat pour parachever ses projets. Une attitude qui rappelle les récentes sorties du Mouvement El bina du mois dernier. Mais quelque temps après, le parti d’Abdelkader Bengrina a annoncé le choix de soutenir Abdelmadjid Tebboune comme candidat du parti au scrutin de décembre prochain. Cette formation politique a ensuite été suivie par d’autres, comme le RND, qui a annoncé une décision similaire lors d’un meeting, durant lequel un portrait géant du chef de l’État a été déployé. Des images qui ont provoqué l’ire du chef de l’État. Dans deux articles publiés dans des quotidiens nationaux, l’on a appris qu’Abdelmadjid Tebboune était entré dans une colère noire en entendant parler de ces « initiatives », qui rappellent sans doute trop vivement des scènes qui ont conduit au Hirak en 2019. Depuis cette « mise au point », les discours ont changé et sont devenus plus prudents, spécialement en sachant que le chef de l’État n’a pas encore annoncé officiellement sa candidature.
Akli Ouali
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