La recherche scientifique est une réalité du côté de l’université Ferhat Abbes Sétif-1 (UFAS), qui demeure leader à l’échelle nationale et régionale pour la troisième année consécutive. Reposant sur des indicateurs soigneusement calibrés, lesquels mesurent la performance d’un établissement dans les domaines de l’enseignement, de la recherche, du transfert des connaissances et des perspectives internationales, le dernier classement de la revue anglaise Times Higher Education (THE) « Young University Rankings » lui a permis de passer de la 140ème position en 2022 à la 98ème place en 2023 pour les universités n’ayant pas cinquante ans d’existence.
Une telle progression a, le moins que l’on puisse dire, stimulé la composante de l’institution. En premier lieu, son armada de chercheurs qui ont continué à produire et à réaliser d’excellents résultats à l’échelle nationale et internationale. La persévérance, ou plutôt la résilience de la société savante, ne bénéficiant pas de « sponsors » et disposant d’une toute petite couverture médiatique, prend le dessus en fin de course. Ainsi, quatre chercheurs de l’UFAS se sont illustrés lors du dernier Salon national des produits de la recherche, du développement technologique et de l’innovation, organisé le dimanche 2 et lundi 3 juin à Alger par la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS). Digne héritière de la défunte Pr. Zoubida Zaidi -une épidémiologiste de renom-, la Pr. Meriem Abdoune décroche la première place au niveau national. Travaillant sur le prolongement de la durée de vie d’une source énergétique, en collaboration avec des chercheurs algériens et étrangers (Italiens, Emiratis, Palestiniens et Saoudiens), Pr. Yacine Benguerba, chef de projet et enseignant au département de génie des procédés à l’UFAS, a obtenu la deuxième place du prix national du meilleur enseignant-chercheur universitaire. Les deux autres distinctions sont revenues à des doctorants, très impliqués eux aussi dans la recherche. Spécialiste en génie chimique et dont les travaux sont en relation avec la sécurité énergétique, Abir Boublia prend la première place, devançant ainsi les autres candidats. Mathématicienne de formation et dont les recherches sont orientées vers la santé du citoyen, Samiha Djemai décroche, quant à elle, la médaille de bronze. A l’issue de la cérémonie présidée par Kamal Badari, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Karim Bibi Triki, ministre des Postes et Télécommunications, et Yassine El Mahdi Walid, ministre de l’Economie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises, les chercheurs de l’UFAS ont, nous dit-on, raflé le tiers des distinctions du Salon. « Ces récompenses confortent la réputation de l’université Ferhat Abbas, acquise ces dernières années à travers le rang qu’elle occupe à l’échelle nationale dans les différents classements des universités. Les résultats des activités de recherche, fort intéressants, qu’obtiennent les chercheurs de l’UFAS méritent d’être transférés et valorisés par le monde socioéconomique pour un meilleur impact sur le développement du territoire », révèle à L’Est Républicain Pr. Mohamed Hamidouche, vice-recteur chargé de la recherche et de la formation doctorale à l’UFAS, marquant à cette occasion de nouveaux bons points. Connaissant la progression de l’institution forte d’une armada de chercheurs détenteurs de plusieurs brevets et distinctions internationales, la présente moisson n’est qu’une suite logique. Cela dit, l’UFAS démontre que l’université algérienne est une véritable pépinière de compétences et d’éminences grises. Celles-ci sont en mesure de rendre des services incommensurables à différents secteurs de l’économie nationale, pour vu qu’on leur fasse confiance. Nous y reviendrons…
Kamel Beniaiche
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