Rénové en prévision du championnat d’Afrique des nations réservé aux joueurs locaux que l’Algérie a abrité du 13 janvier au 4 février 2023 pour un montant évalué à près de 70 milliards de centimes, le stade Hamlaoui de Constantine, qui vient de subir les frais de la folie destructrice d’une certaine catégorie de supporteurs livrés à la manipulation, se trouve aujourd’hui dans un état plus que désolant. Des dizaines de milliards sont partis en fumée en moins d’une demi-heure après l’imprévisible explosion de violence, qui s’est déchaînée à l’intérieur de l’enceinte sportive, lundi dernier, à quelques minutes afin la fin du match ayant opposé le CS Constantine à l’USM Alger. Sièges saccagés, terrain en partie endommagé et d’autres installations vandalisées ; tel est le constat des dégâts enregistrés, qu’un huissier de justice à qui a fait appel la direction du stade a évalué à hauteur de 25 milliards de centimes. Une très lourde facture que les clubs algérois et constantinois sont appelés à honorer d’une manière ou d’une autre. Ce qui passé à Constantine est certes condamnable à plus d’un titre, mais cela autorise-t-il cependant certains plateaux de chaînes de télévision privées à stigmatiser d’une manière sournoise les supporteurs du CSC ? Depuis quelques jours déjà, sur les réseaux sociaux et au niveau de certains sites, on n’arrête pas de jeter l’anathème sur tout ce qui est constantinois, ce qui n’est pas fait pour arranger les choses dans un football traversé par des contradictions souvent créées par l’entourage des clubs et une minorité d’individus autoproclamés journalistes. Un climat pourri entretenu par les bruits faisant état de corruption et d’arrangements de rencontres de fin de championnat. A quoi serviront les mesures coercitives que va annoncer le ministre de la Jeunesse et des sports, si des présidents de clubs continuent de faire montre d’une irresponsabilité sans pareil ? Au lendemain de son élection à la tête de la FAF, Walid Sadi avait bel et bien évoqué l’urgence d’un assainissement en profondeur. Qu’en est-il vraiment ? Le moment n’est-il pas venu pour revoir ce professionnalisme à l’algérienne engloutissant des milliards sans pouvoir assurer à l’équipe nationale une ossature performante ? Des solutions s’imposent avant que les choses n’échappent aux pouvoirs publics, qui seront obligés malgré eux à passer aux moyens répressifs dans un contexte d’émeute. Il ne faut surtout pas perdre de vue que les fauteurs de troubles sont toujours à l’affut du moindre incident pour souffler sur le brasier.
M.M
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