Face aux problématiques liées au stress hydrique, un défi majeur en 2023, les autorités de la wilaya de Bordj Bou Arreridj ont mis en œuvre une multitude de solutions d’urgence pour satisfaire les besoins en eau des populations. Une panoplie de projets hydrauliques, abandonnés depuis près de vingt ans, notamment dans les daïras de Mansoura, Bordj Zemoura, Rass El Oued, Bir Kasdali, Medjana et le chef-lieu, ont ainsi été relancés.
Le wali Kamel Nouicer a inspecté avant-hier, jeudi 6 juin, une dizaine de ces chantiers achevés ou en cours à Medjana, Hasnaoua, Aïn Tassera, Ouled Braham, Rass El Oued et Tixter. L’objectif étant d’améliorer l’accès à l’eau potable dans une approche de gestion intégrée des ressources hydrauliques. Parmi les localités bénéficiaires, Bordj Bou Arreridj même, qui souffrait d’une pénurie chronique ces dernières années. Ce vaste plan de rattrapage s’inscrit dans la stratégie d’urgence décidée par le gouvernement pour remédier au stress hydrique dans le pays. À l’occasion de cette inspection des projets hydrauliques, le wali Kamel Nouicer a présenté aux autorités locales et aux citoyens l’approche adoptée pour élaborer une stratégie à long terme visant à assurer la sécurité hydrique des populations, en zones urbaines et rurales, ainsi que celle de l’économie locale. Un large éventail de solutions est d’ores et déjà envisagé : exploitation des eaux souterraines, augmentation du stockage dans les réservoirs et transferts d’eau entre bassins. Le wali a insisté sur l’impératif de lancer un appel à la mobilisation collective des élus, citoyens et société civile pour une utilisation rationnelle de l’eau potable. Le temps fort de cette visite a été l’annonce par le chef de l’exécutif de la publication prochaine d’un appel d’offres national pour l’alimentation en eau potable de la wilaya à partir du barrage d’El Maouna (Sétif). Une autre option étudiée est le renforcement des capacités de stockage du barrage d’Aïn Zada qui alimente déjà Bordj Bou Arreridj. Selon le chef de l’exécutif, ce projet de transfert d’eau, approuvé par le gouvernement, sera « la solution définitive » au problème d’approvisionnement dans la wilaya. Inscrit dans le plan directeur national du secteur, il bénéficiera d’une enveloppe de 480 milliards pour la réalisation d’un réseau de plus de trente kilomètres et l’acquisition des équipements.
Ahmed Saber
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