Le président de la République a signé hier, samedi 8 juin, le décret portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain. Dans la foulée, un communiqué émis par la présidence de la République a précisé que ledit décret fixe le début de la révision exceptionnelle des listes électorales au mercredi 12 juin, sa clôture étant prévue au jeudi 27 juin. Concrètement, la convocation du corps électoral ouvre la voie au début de l’opération électorale. Sur le double plan politique et logistique, les différentes parties impliquées dans le processus électoral se mettront en branle pour la préparation de l’évènement. Cela est dévolu essentiellement à l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE), qui devra non seulement préparer les listes des électeurs en les réactualisant avec de nouveaux inscrits, mais aussi en supprimant les personnes décédées et celles ayant par exemple changé de lieu de résidence, mais également veiller à ce que le fichier électoral soit le plus irréprochable possible. C’est également cette instance qui devra s’occuper de la préparation des bureaux de vote et du personnel d’encadrement. Sur le plan politique, c’est toujours l’ANIE qui devra s’occuper de trier les candidats. Les personnalités nationales qui ont affiché leur intention de se porter candidats à la magistrature suprême devront franchir une étape supplémentaire. En effet, ils devront notamment réunir plus de 60.000 parrainages d’électeurs, répartis sur au moins 25 wilayas du pays. À défaut, le candidat doit justifier 500 parrainages d’élus nationaux ou locaux, pour faire valider son dossier. Là encore, c’est à l’ANIE de vérifier l’authenticité des signatures (s’assurer que le signataire est inscrit au fichier électoral, qu’il n’a pas signé pour d’autres candidats, qu’il est bien vivant, etc.) Les délais de remise des dossiers seront précisés par l’instance que préside Mohamed Charfi. Mais dans ce domaine, le chef de l’État (s’il se déclare candidat) part avec les faveurs des élus des partis qui le soutiennent. C’est aussi le cas d’Abdelaali Hassani Chérif, dont le parti, le MSP, dispose de suffisamment d’élus pour obtenir les parrainages nécessaires. Il convient de souligner que la campagne électorale commencera trois semaines avant le jour de l’élection. Pour l’instant, quatre personnalités nationales ont affiché leur intention de se porter candidats. Il s’agit de Zoubida Assoul (UCP), Louisa Hanoune (PT), Belkacem Sahli (ANR et un groupe de partis politiques) ainsi que Youcef Aouchiche (FFS). D’autres noms suivront certainement dans les prochains jours. La candidature la plus attendue étant celle du chef de l’actuel chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune. En attendant, des partis politiques des organisations, ainsi que des personnalités publiques, l’ont appelé à se porter candidat. Au sein de l’opposition, le parti Jil Jadid a annoncé son intention de ne pas participer au scrutin présidentiel. Il laisse en revanche à ses militants le soin de voter pour le candidat de leur choix.
Akli Ouali
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