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Plus de 250 ophtalmos en conclave à Sétif : « La cécité est une maladie sournoise »

L’hôtel Park-Mall de Sétif a accueilli avant-hier, vendredi 7 juillet, la deuxième édition de la journée de la Société Sétifienne d’Ophtalmologie (SSO), dédiée à plusieurs pathologies oculaires. Riche en communications assurées par des références nationales, le programme concocté par le comité scientifique a réuni des ophtalmologistes de toutes les wilayas dans le cadre d’une opération de formation médicale continue. Les thèmes phares étaient les glaucomes, la surface oculaire, les kératocônes, la chirurgie réfractive, les œdèmes maculaires ainsi que l’actualité en rétine chirurgicale. Plusieurs communicants nationaux et étrangers ont assuré des conférences et ateliers qui ont suscité un vif intérêt. La rencontre était rehaussée par la présence des présidents de sociétés savantes comme la Société Algérienne d’Ophtalmologie (SAO), la Société Algérienne du Glaucome (SAG), l’association de lutte contre la cécité et l’Association des Ophtalmologistes Privés Algériens (AOPA). Selon le Pr. Mustapha Djabour, président de la SAO et médecin-chef au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Beb El Oued à Alger, cette édition a enregistré une participation plus importante. « Plus il y a d’événements scientifiques, plus on assure une meilleure formation médicale continue de nos jeunes médecins, de nos résidents et par ricochet, une meilleure prise en charge des patients », a-t-il indiqué à L’Est Républicain, saluant l’activité scientifique grandissante de la société sétifienne d’ophtalmologie. De son côté, le. Pr Jalal Aberkane, président de la SAG, a expliqué que le glaucome est une pathologie dégénérative du nerf optique pouvant mener à la cécité. « C’est une maladie sournoise. Elle évolue lentement et quand on s’en rend compte, elle a souvent déjà fait beaucoup de dégâts », dira-t-il. « Selon une enquête de 2008, 4,6 % des Algériens de plus de 40 ans souffrent de cette pathologie, souvent non dépistée ni traitée à temps. C’est une maladie chronique. Tout ce qu’on peut faire, c’est éviter son aggravation et la cécité », prévient le spécialiste. Pour le Dr. Mohamed Laïd Tidjani, membre fondateur et président de l’association algérienne de lutte contre la cécité, plusieurs facteurs de cécité peuvent être traités. « Le ministère de la Santé a réalisé entre 2008 et 2010 une évaluation des causes de cécité avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Sur les 60.000 à 100.000 personnes âgées de 50 à 70 ans examinées, la première cause évitable s’est révélée être la cataracte. La seconde cause identifiée est le glaucome, cette hypertension intraoculaire », rapporte-t-il. La rétinopathie diabétique arrive en troisième position, ajoute Dr. Tidjani, soulignant que l’Algérie compte entre quatre et cinq millions de diabétiques.

F. Senoussaoui

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