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Ghaza compte ses morts et ses blessés : Le génocide banalisé

Le génocide à Ghaza est en voie d’être dangereusement banalisé par les médias les plus en vue à l’échelle mondiale. Le massacre des Palestiniens est en train d’être relégué au rang de fait divers par des journalistes, qui persistent à utiliser une rhétorique hypocrite pour afficher leur fausse neutralité, en continuant à appeler la guerre d’extermination menée par l’entité sioniste contre une population composée en majorité par des femmes, des enfants et des personnes âgées, une « offensive israélienne » ! Les états-majors politiques et les faiseurs d’opinion sont déjà partis dans leur tentative d’amortir le choc planétaire provoqué par les images insoutenables d’une population livrée aux bombes et la faim. La situation à Ghaza ! Le monde dit civilisé n’a pas que ça en tête. Quant au reste du monde, il est pris dans l’engrenage de ses contradictions à tel point qu’il ne peut plus s’en sortir. Les massacres commis contre des familles dans la bande de Ghaza, faisant 283 morts et 814 blessés au cours des dernières 24 heures sont loin d’heurter les esprits bien-pensants. Ceux qui continuent de s’indigner sont dépossédés de tous les moyens qui leur permettent d’entretenir leur indignation. Dans certaines parties du monde, les regards se sont déjà détournés de Ghaza et de sa tragédie dans un tour de passe-passe où les impostures se manifestent désormais à découvert. Alors que des médias occidentaux pour la plupart ne cessent de diffuser en boucle la libération de quatre otages israéliens, en la présentant comme une opération « héroïque », sans accorder une importance même à titre professionnel aux 283 morts du camp de réfugiés de Nousseirat. Presque tous les médias occidentaux se sont donné le mot pour annoncer qu’ils ne sont pas en mesure de confirmer ce bilan. « Tout le camp a disparu sous la fumée et les flammes », a décrit un témoin sollicité par des agences de presse. « J’ai entendu des coups de feu, j’ai pensé que c’était les échanges habituels, mais très vite, j’ai entendu le bruit des avions de guerre et des bombardements s’abattre sur le camp, dans le coin de l’hôpital al-Awda et du marché, et soudain les gens se sont mis à courir dans tous les sens, sans savoir où aller », a-t-il confié. « Des maisons ont été détruites alors que leurs occupants étaient encore à l’intérieur, beaucoup de déplacés, de magasins ou de voitures étaient en feu à cause des bombardements ». Tel était le décor de ce camp. Un médecin palestinien a expliqué à la chaîne Al Jazeera que l’hôpital où il exerce est bondé de patients traumatisés, y compris des enfants, gravement blessés lors de l’attaque israélienne. « L’un d’entre eux était un enfant dont le traumatisme crânien nécessitait une intervention chirurgicale. Un autre était un enfant dont le traumatisme crânien était dû à des éclats d’obus », a-t-il précisé. « L’hôpital était plein de martyrs et de blessés, et personne n’avait la capacité de prendre en charge autant de patients en si peu de temps », a indiqué le docteur Marwan Abu Nasser, un responsable du centre de santé al-Awda, proche du camp. « L’hôpital essuyait des tirs et personne ne pouvait vraiment bouger d’ici pendant l’opération », a-t-il ajouté.

Mohamed M/Ag

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