L’Algérie va affronter l’Ouganda cet après-midi. Un match qui entre dans le cadre de la 4ème journée des qualifications pour la prochaine coupe du monde. Les Fennecs qui étaient méconnaissables jeudi dernier face à la Guinée, concédant une défaite démoralisante à domicile, sont-ils en mesure de reprendre leurs esprits et par conséquent une confiance qu’ils semblent avoir perdu ? Un sursaut d’orgueil de la part des coéquipiers de Bennacer n’est pas impossible. Mais l’hypothèse d’une victoire à Kampala reste tout de même difficile à réaliser pour un collectif, qui n’arrive pas à retrouver ses repères. Ayant raté l’occasion de creuser l’écart avec ses adversaires dès la 3ème journée des qualifications, les Algériens se sont mis dans la difficulté en se compliquant la tâche. Guinées et Ougandais sont aujourd’hui plus confiants et ne considèrent plus l’Algérie comme une équipe imbattable. Dans un contexte où le doute s’est confortablement installé, il faudrait un miracle pour voir les Verts montrer enfin un visage de conquérants lors d’une compétition qui aiguise l’appétit de tout le monde, même des pays, qui n’ont jamais « osé » parler de qualification à une phase finale de coupe du monde ! Le football n’est plus ce qu’il était. Il a beaucoup évolué sur tous les plans. Petkovic et son staff ne devraient pas perdre de vue cette évidence. Ils devraient également prendre conscience que l’Algérie risque bel et bien de rater la qualification à l’issue des éliminatoires les plus abordables depuis la création de la coupe du monde. Ils sont déjà avertis. Mais cela suffira-t-il pour renverser la vapeur ou la table, c’est selon, chez un adversaire, qui compte tout mettre de son côté pour espérer croire à une qualification providentielle, même si le chemin est encore long ? Parmi le large public, qui suit de près l’équipe nationale, rares sont ceux qui pourraient s’aventurer avec un pronostic favorable aux Verts. Le successeur de Djamel Belmadi n’a pas eu le temps de chauffer le banc, qu’il est déjà sous pression. Ses joueurs aussi, du moins un certain nombre d’entre eux ; les plus engagés et les plus motivés. A Kampala, il sera seul, affreusement seul face à ses choix. Une situation pénible que seule une étincelle de génie de la part d’un ou de plusieurs de ses éléments pourrait atténuer. Pourvu qu’il n’adopte pas la démarche de celui qui a l’intention d’acquérir une expérience africaine à travers le « portail » algérien. A Kampala, beaucoup de paramètres seront en jeu. Walid Sadi, le patron de la FAF, le sait mieux que quiconque !
Mebarki Mohamed
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