Le rendez-vous du 7 septembre prochain entre le peuple et les urnes a marqué, avant-hier, samedi, une nouvelle étape dans sa mise en œuvre, à la faveur de la convocation du corps électoral par le président de la République, en vertu des articles 85 et 91 de la Constitution. Dans un décret présidentiel, le chef de l’État a mis en branle la révision exceptionnelle des listes électorales, qui se déroulera du 12 au 24 juin, dates confirmées hier dimanche par le président de l’ANIE, qui est déjà sur le pont depuis plusieurs jours. « Le 12 juin je me déplacerai dans une des communes d’Alger ou dans les wilayas limitrophes, pour lancer officiellement l’opération de révision exceptionnelle des listes électorales, qui s’étalera jusqu’au 27 du même mois », a déclaré hier Mohamed Charfi, qui intervenait sur les ondes la chaîne 3 de la Radio nationale. Il a précisé avoir signé l’arrêté de mise en place de la commission de révision exceptionnelle des listes électorales dans chaque commune, juste après la signature par le chef de l’État du décret présidentiel portant convocation du corps électoral. L’occasion pour le président de l’ANIE de lancer un appel aux jeunes, les incitant à « s’inscrire massivement sur les listes électorales et d’obtenir leur carte d’électeur ». Il est vrai que les jeunes représentent, de par le monde et pas seulement en Algérie, le segment démographique qui manifeste les moins d’enthousiasme pour les messes électorales. Dans la même foulée de la convocation du corps électoral et de la révision exceptionnelle des listes, l’ANIE, qui prendra ses quartiers dans les locaux du Centre International de Presse (CIP), va recevoir, à partir de mercredi, les candidats ou leurs représentants munis de procurations, pour procéder au retrait des formulaires de parrainage. « Les fiches de souscription sont dotées d’un numéro de série et sont répertoriées au niveau de l’ANIE au nom du postulant, afin de barrer la route à toute tentative de fraude », a fait valoir le président de l’ANIE. « Ces fiches de souscription sont suivies au jour le jour, grâce à une application informatique mise en place par l’ANIE, de manière à ce que ces formulaires ne soient pas utilisés par d’autres postulants, ce qui garantit la sécurité au niveau des souscriptions et d’authentification des signataires », insiste-t-il. À une question sur l’adoption d’un « discours apaisé » lors de la campagne électorale, le président de l’ANIE a rappelé à ce propos qu’une « Charte d’éthique a été signée par les chefs de parti, ainsi que les cinq candidats à la l’élection présidentielle de 2019 », soulignant que ladite Charte a été « signée par deux fois par M. Abdelmadjid Tebboune, en tant que candidat et en tant que président de la République élu ». Avec l’enchainement de ces dernières étapes, c’est le processus électoral qui entre dans une phase décisive, en attendant les autres séquences, comme la collecte des parrainages, leur validation par la Cour constitutionnelle (qui arrêtera le nombre de candidats à concourir), la campagne électorale et enfin le rendez-vous avec les urnes.
H. Khellifi
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