En ces jours marquant la fin du printemps, la température a atteint un seuil rarement enregistré auparavant dans la wilaya de Guelma. Dans certaines localités, le thermomètre a affiché 45°C à la mi-journée. Cette vague de chaleur exceptionnelle, provoquée par le sirocco, un vent venu du sud, suscite des réactions mitigées chez les agriculteurs.
Certains y voient un phénomène bénéfique pour la maturation des épis de céréales. D’autres redoutent en revanche ses potentiels effets néfastes. En effet, ces chaleurs intenses sont souvent suivies d’orages et d’humidité, propices au développement de maladies fongiques et cryptogamiques dommageables pour les récoltes. De plus, coïncidant avec le lancement des moissons-battages dans certaines exploitations, cet épisode de chaleur intense pourrait être dangereux pour les travailleurs qui sont exposés à des risques d’insolation, pouvant s’avérer mortels. Du point de vue socio-économique, l’activité est réduite à la portion congrue. Si les magasins, cafés et centres commerciaux ouvrent leurs portes assez tôt, ils se trouvent obligés d’écourter leurs horaires matinaux à cause de la rareté des clients. Les enfants, qui ont l’habitude de se rassembler dehors pour s’amuser jusqu’à l’heure du déjeuner, sont rappelés à l’abri par leurs parents, qui leur recommandent de rentrer le plus vite possible pour ne pas subir les rayons ardents du soleil. Les sportifs se mettent volontairement au vert et restent cloîtrés, par crainte d’accidents liés à la chaleur. Les transporteurs cessent toute activité à partir d’une certaine heure. Même les animaux essaient de trouver un endroit frais pour se mettre à l’abri des effets parfois dévastateurs de la canicule. Les candidats au baccalauréat, quant à eux, n’ont pas le choix. Ils essaient tant bien que mal de s’accommoder, quoique ce ne soit pas facile, surtout lorsqu’on sait que les salles de certains centres d’examen sont dépourvues de climatisation. Un véritable calvaire qui va se poursuivre jusqu’à jeudi pour certains.
Hamid Fraga
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