En Afrique, la logique a ceci de particulier. Quand il lui arrive de s’imposer aux aléas dus à toutes sortes d’interférences, elle se montre souvent implacable. Comme elle le fut hier à l’issue de la première mi-temps de rencontre Ouganda-Algérie. Durant 45 minutes, les Fennecs n’ont pas été en mesure de se ressaisir. Ils ont perdu le match et la face lors d’une première partie d’une confrontation en terre africaine durant laquelle ils n’ont absolument jamais pu donner l’impression de vouloir réagir, malgré les changements opérés sur le onze entrant. Ce n’est qu’en seconde partie que tout s’est emballé après l’égalisation obtenue par Houssam Aouar. Ce but inscrit à la 47ème minute eu l’effet de changer complètement la physionomie du match, mais en faveur des camarades de Bennacer, qui reprirent du poil de la bête. Les transitions sont mieux réussies et la confiance est semblée de retour. Le rythme est plus élevé, et les attaques des Verts sont plus incisives. Ce n’est pas encore l’équipe nationale que nous connaissons au vu de cette fébrilité qu’elle a montré durant plusieurs séquences de la rencontre, mais c’est nettement mieux par rapport à la prestation méconnaissable contre la Guinée. En réussissant l’essentiel, un résultat qui leur permet de garder provisoirement leur position de leader du groupe, les joueurs ont offert un sursis à leur entraineur, qui a désormais jusqu’à mars prochain pour apporter les correctifs qui s’imposent. Cela où il sera encore à la tête de la sélection algérienne. Peut-on dire que la défaite concédée à domicile face à la Guinée est un accident de parcours ? Possible, cependant, attendons la suite pour une meilleure visibilité. La victoire ramenée de la capitale ougandaise n’est pas vraiment un exploit, mais dans la situation actuelle du onze national, elle pourrait l’être. Le visage montré par les Verts en seconde période est de bon augure. Et une victoire ô combien précieuse, qui paraissait impossible lors d’une première mi-temps compliquée où les camarades de Madani furent tout simplement dominés par des Ougandais volontaires et bien organisés. Avertis, les Algériens, fortement déstabilisés par l’échec subi au stade Nelson Mandela de Baraki, n’ont plus le droit à l’erreur s’ils veulent se qualifier pour la phase finale de la prochaine coupe du monde. La FAF est vivement interpellée pour apporter le maximum de stabilité et de sérénité à une équipe qui en a terriblement besoin. Aux animateurs des plateaux de télévision de se ressaisir de leur côté en s’éloignant des spéculations de mauvaise foi. Mais cela est une autre paire de manche !
Mohamed Mebarki
Partager :