Le Directeur général de l’Institut national de la Santé publique (INSP), Pr Abderrezak Bouamra, a mis en garde, mercredi à Alger, les citoyens contre les risques de contracter le kyste hydatique lors du sacrifice lié à l’Aid El Adha.
Lors d’un point de presse sur le kyste hydatique animé à quelques jours de cette fête, le Pr Bouamra a insisté sur la nécessité de se prémunir contre cette infection parasitaire, généralement transmise du foie atteint du mouton à l’homme via le chien, et pouvant mettre en danger la santé humaine lorsqu’il se développe avec le temps.
«Il faut savoir que le volume du kyste hydatique peut évoluer sur une durée de 3 à 10 ans et la maladie est asymptomatique. Ce n’est que lorsque son poids devient gênant qu’il est ressenti et qu’il provoque des vomiques hydatiques en cas de surinfection ou de rupture», a-t-il expliqué.
En guise de prévention, le Pr Bouamra a notamment préconisé l’hygiène des mains et des ustensiles du sacrifice ainsi que l’enfouissement de l’organe parasité du mouton, sur une profondeur minimale de 50 cm, en prenant le soin de l’asperger de chaux ou autre produit dissuasif pour le chien.
De même qu’il est conseillé, avant l’enfouissement, de détruire le foie de la bête par l’incinération ou l’ébullition, a ajouté le même responsable, notant que l’humain est généralement contaminé par le contact avec le chien mais parfois, de manière indirecte, après ingestion d’aliments infectés par les parasites.
Le Pr Bouamra a fait savoir, à ce titre, que c’est le foie humain qui est majoritairement contaminé et moins souvent le poumon, avant d’évoquer l’impératif de «rompre cette chaîne de transmission», d’autant plus, a-t-il observé, que le sacrifice des moutons se pratique «souvent collectivement dans des espaces publics».
Il a souligné les efforts engagés, ces dernières années, par le ministère de la Santé en termes de prévention et de traitement et ayant permis de réduire le taux de prévalence du kyste hydatique.
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