La plupart des opérations d’aménagement menées en prévision de la saison estivale à Annaba ne sera pas achevée avant l’ouverture officielle des plages à la baignade. Selon des informations recueillies auprès des services concernés, le financement de ces projets est intervenu tardivement, soit au mauvais moment. Beaucoup d’observateurs approchés à ce sujet estiment qu’il est quasiment impossible que l’opération d’envergure d’aménagement et de restauration, ayant ciblé certaines places publiques, esplanades de promenades des cités côtières et boulevards, à l’image de celui de Mohamed Seddik Benyahia, engagée depuis peu, soit achevée avant l’ouverture de la saison estivale. Les travaux ont été lancés il y a quelques semaines seulement, juste avant les vacances d’été. Sous la pression constante du wali, Abdelkader Djellaoui, les travaux d’équipement, de restauration et de renouvellement des esplanades des quartiers Rizzi Amor et Fellah Rachid, seront certainement terminés à la veille de l’ouverture de la saison estivale. Les autres projets ne seront réceptionnés qu’à la fin du mois de juillet, selon des sources crédibles.
Ras El Hamra, la priorité de Djellaoui
Abdelkader Djellaoui, s’est rendu, dans l’après-midi d’avant-hier, lundi 10 juin, à la Zone d’Expansion Touristique (ZET) de Ras El Hamra pour s’enquérir de l’avancement des travaux d’achèvement de l’un des projets structurants en matière d’infrastructures de base : la nouvelle route côtière reliant cette ZET à la plage de Djenane El Bey. Selon un communiqué de la wilaya, le taux d’avancement des travaux a atteint 40 %. La même source rappelle que le projet est à l’arrêt depuis mars en raison de la grève des travailleurs de l’institution chargée de l’achèvement. Cette situation a incité les services de la direction des Travaux publics à mettre fin à l’accord, conformément aux lois en vigueur. Quant à la partie liée à l’établissement technique, elle connaît un bon rythme de réalisation. Compte tenu de l’importance du projet, une feuille de conditions a été préparée pour achever les travaux restants de la route. Les moyens nécessaires ont été mobilisés pour sa réception dans les meilleurs délais.
Boulevard Mohamed Seddik Benyahia, de mal en pis
Cependant, ce n’est pas le cas du boulevard Mohamed Seddik Benyahia, qui se trouve dans un état désastreux. La situation de cette avenue est des plus édifiantes. Ce boulevard, l’un des axes les plus importants, longs et fréquentés d’Annaba, reliant la Plaine ouest au littoral, est depuis des mois dans un état de dégradation progressive. Cela est devenu un calvaire pour les usagers. Cette situation insupportable est engendrée par des travaux inachevés visant à réparer des fuites d’eau potable provenant des canalisations. Cependant, l’obligation de remettre les choses en état n’a malheureusement pas été respectée. Pourtant, en janvier, les plus hautes autorités du pays avaient décidé de mettre fin à cette situation en matière de travaux publics, où les anomalies semblent être monnaie courante. Nous avons tenté à maintes reprises de joindre le premier responsable du secteur des travaux publics à ce sujet, en vain. « En réunion ou en sortie avec le wali », nous dit-on. En l’absence du directeur, nos interrogations ont été laissées sans réponses.
Placettes : travaux au ralenti
Par ailleurs, des entreprises sont à pied d’œuvre pour aménager les placettes importantes de la ville. La place du 19 août de la vieille ville, la place Georges Isaac (ex-Alexis Lambert) et celle de Tarek Ibn Ziad sont clôturées, mais les chantiers semblent tourner au ralenti. On y enlève les pavés, pourtant dites « en très bon état », et récupère les arbustes qui seront certainement replantés ailleurs. Des sommes d’argent importantes ont été allouées pour la réalisation de ces projets. Plusieurs semaines après le lancement des travaux, on compte chaque jour seulement trois ouvriers ferrailleurs installant une armature métallique pour un jet d’eau dans un espace restreint. Des bordures de trottoirs neuves sont entreposées et l’on s’attend à patienter longtemps pour voir cet aménagement inauguré. Cependant, le chantier pourrait déjà être renforcé en entamant les travaux d’installation d’autres mobiliers sur le terrain dégagé, gagnant ainsi un temps précieux. Le chargeur immobilisé sur la placette Tarek Ibn Ziad pourrait être affecté à d’autres tâches, sachant que la location des engins de terrassement revient très cher, même s’il appartient à l’entreprise réalisatrice.
B. Salah-Eddine
Partager :