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Ensemencement des plans d’eau continentaux : La campagne nationale lancée à partir de Mila

La campagne nationale d’ensemencement des barrages hydrauliques a été lancée hier, mardi 11 juin, à partir du plan d’eau de Beni Haroun, dans la wilaya de Mila. Elle a été présidée par le wali, Mustapha Koreich, l’inspecteur général au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, Farid Harroudi, et en présence du directeur du Centre National de Recherche et de Développement de la Pêche et de l’Aquaculture (CNRDPA), du directeur de l’Antenne de la pêche continentale de la wilaya de Mila et de Toufik Zeghloul, cadre à l’écloserie étatique Ourissia, de la wilaya de Sétif. À cette occasion, on a procédé au lâchage de 400.000 alevins de carpe commune dans les eaux de Beni Haroun, pour renforcer son repeuplement en poissons d’eau douce. Sur les lieux, le représentant du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques a indiqué : « Nous entamons, aujourd’hui, à partir du lac de Beni Haroun, à Mila, la campagne nationale d’ensemencement des plans d’eau continentaux. Nous avons lâché quatre cent mille jeunes poissons dans le lac Beni Haroun, qui s’adjuge ainsi la part du lion de l’opération. » Dans le même contexte, l’inspecteur général précise que 30 % des alevins réservés au présent programme ont été relâchés dans ce barrage. « Nous avons produit un million deux cent mille jeunes poissons à l’écloserie publique Ourissia de Sétif. Quatre cent mille unités ont été ensemencées à Beni Haroun, ce qui représente 30 % de l’ensemble des alevins destinés au repeuplement de 17 barrages à travers le pays, d’ici le mois d’octobre prochain », a-t-il expliqué. Et de révéler que, simultanément à cette opération, quatre autres barrages seront repeuplés de jeunes poissons durant le même jour. Il s’agit des barrages de Beni Zid à Skikda, Tabalote à Jijel, Kef Dir à Tipaza et Boughos à El Taref. Il précisera que d’ici le mois d’octobre prochain, 17 barrages hydriques seront ensemencés d’alevins à travers le pays. Par ailleurs, Harroudi a souligné que l’Algérie a fait de grands pas dans le développement de l’aquaculture, expliquant : « Jusqu’en 2016, nous importions les alevins, notamment de Hongrie. Aujourd’hui, ces alevins sont produits dans des écloseries algériennes. » Il soulignera également que le repeuplement des plans d’eau continentaux entre dans la stratégie du ministère, visant à développer l’aquaculture. « Grâce à cette vision, on sera capable, dans peu de temps, de produire environ 200.000 tonnes de poissons d’élevage au niveau des lacs, des établissements d’aquaculture érigés en milieu marin et des 103.000 bassins aquacoles réalisés dans le cadre du programme d’intégration de l’aquaculture et de l’agriculture. » En outre, il révèle que l’État algérien a mis en place un programme de subvention au profit des opérateurs activant dans ce secteur : « L’État accorde une subvention de 50 dinars pour chaque kilogramme de Tilapia (poisson d’eau douce, NDLR) produit, pour encourager les éleveurs. »

Kamel B.

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