Visiblement en colère, plusieurs citoyens du centre-ville de Constantine nous ont téléphoné hier, mercredi 12 juin, pour dénoncer les augmentations faramineuses opérées à la veille de l’Aïd-el-Adha sur la viande, d’origine locale aussi bien que sur celle importée, par les boucheries locales. « Ils ont triplé les prix ! », se sont-ils exclamés sur le fil. Ils ont révélé, à titre indicatif, que certaines boucheries affichent le foie d’agneau à raison de 6.000 dinars le kilo, tandis que d’autres proposent l’ensemble des abats de mouton (foie, poumon, etc.) pour le prix de 13.000 dinars. Les citoyens, particulièrement ceux à la bourse modeste, ont qualifié cette situation d’abominable et ont demandé qu’un terme soit mis à cette situation. Face à ces pratiques spéculatives, ils ont exprimé leur frustration en utilisant l’expression « tomber de Charybde en Scylla », illustrant le passage d’un péril à un autre encore plus grand, au moment où ils tentent d’échapper aux prix élevés des moutons. Les citoyens ont souligné l’importance de passer une fête conforme aux préceptes de leur religion, mais se trouvent pris en étau entre des vendeurs de moutons et des bouchers qui exploitent la situation pour maximiser leurs profits.
A. M.
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