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Adhésion à un groupe terroriste islamiste à Annaba : Le jugement de l’affaire encore reporté

Le tribunal criminel près la cour de justice d’Annaba a décidé, pour la deuxième fois, de reporter le jugement d’une affaire d’adhésion à des groupes terroristes activant à l’étranger. Prévu pour le 12 juin 2024, après une première audience tenue le mercredi 24 avril 2024, le procès est désormais reporté à une date ultérieure. Cette décision intervient à la demande de la défense, marquant ainsi le deuxième report de ce procès sensible. L’affaire, qui remonte au 2 février 2017, implique dix accusés originaires d’Annaba et de wilayas voisines. Ils sont poursuivis pour des faits graves portant atteinte à la sécurité et à la souveraineté nationales, ainsi que pour l’édition et la diffusion de livres jugés subversifs, et la propagation de fausses nouvelles. Selon les éléments de l’enquête, le principal suspect, B. Y., résidant à Hadjar Ediss dans la commune de Sidi Amar, organisait des rencontres dans un local proche d’une mosquée. Il y tenait des prêches visant à inciter son auditoire contre les intérêts de l’Algérie. Les investigations ont révélé que B.Y. avait effectué des séjours de six mois au Yémen, en Mauritanie et aux Émirats arabes unis, avant de revenir avec un nombre important d’ouvrages édités au Yémen. Le matériel saisi lors de l’opération comprend 66 livres, plusieurs ordinateurs de marques diverses (DELL, PACKARD BELL, COMPAQ), une imprimante, ainsi que 130 bandes sonores au contenu jugé séditieux. Ces supports auraient servi à diffuser des messages appelant à la révolte contre le système, notamment en ce qui concerne l’économie nationale. Parmi les idées propagées par ce groupe, figuraient des interprétations controversées de la charia, allant jusqu’à considérer la consommation de poulet frais ou la fréquentation des cafés comme contraires à la religion. Ces positions extrêmes s’inscrivent dans la lignée du mouvement “Takfir” ou “expiation”, connu pour ses interprétations rigoristes de l’Islam. L’enquête a également mis en lumière des connexions internationales, avec des liens établis avec des émigrés en France qui se rendaient à Hadjar Ediss pour assister à ces sermons. De plus, les accusés auraient effectué de nombreux voyages entre 2002 et 2014, visitant la Tunisie, la Turquie, le Mali, la Mauritanie, le Maroc et les Émirats arabes unis

Ahmed Chabi

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