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Lutte contre le stress hydrique à Bordj Bou Arreridj : Plus de 323 milliards pour un nouveau projet stratégique

Le wali de Bordj Bou Arreridj, Kamel Nouicer, a présidé avant-hier, jeudi 20 juin, un conseil exécutif élargi réunissant l’ensemble des responsables locaux. Cette réunion extraordinaire était consacrée à la problématique du stress hydrique qui affecte la wilaya depuis plus d’une décennie.

Le chef de l’exécutif a annoncé une nouvelle importante pour la wilaya. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a répondu favorablement aux propositions visant à garantir un approvisionnement régulier en eau potable pour Bordj Bou Arreridj. Selon Kamel Nouicer, le chef de l’État a donné son aval pour l’engagement d’une enveloppe financière de 323,5 milliards. Ce programme supplémentaire est principalement destiné aux communes et localités connaissant des fluctuations et des pénuries d’eau. Parmi les projets ayant reçu l’accord du président Tebboune, le wali a mis en avant une initiative majeure : une nouvelle opération de transfert d’eau depuis la station de dessalement de l’eau de mer de Béjaïa. Ce projet ambitieux comprend l’achèvement de la pose d’une conduite d’eau d’un diamètre de 1.200 millimètres, reliant le barrage de Tichy Haf (Béjaïa) à la station de pompage du barrage d’Aïn Zada dans la commune d’Aïn Taghrout (Bordj Bou Arreridj). Cette infrastructure permettra un approvisionnement quotidien de 120.000 mètres cubes d’eau. En complément, le projet prévoit l’achèvement de la réalisation de cinq stations de pompage réparties sur le tracé de 80 kilomètres. Le wali a souligné que cette feuille de route très diversifiée s’étendra progressivement vers la réalisation d’opérations d’urgence. Celles-ci incluent le renforcement du stockage d’eau, le renouvellement des canaux et réseaux de distribution, ainsi que leur extension. Dans ses orientations, Nouicer a insisté sur la nécessité d’une mobilisation totale de tous les acteurs concernés par la concrétisation de ce programme supplémentaire décidé par le chef de l’État. Il a exhorté chaque secteur à veiller à la finalisation immédiate des procédures administratives et techniques afin de lancer ces projets dans les plus brefs délais. Il est important de noter que ce programme supplémentaire vient s’ajouter à un appel d’offre national lancé il y a quelques jours et qui concerne le transfert d’eau à partir du barrage d’El Maouane (Sétif) vers la station de pompage du barrage d’Ain Zada. Ce projet, doté d’une enveloppe financière de 480 milliards, prévoit la pose d’une conduite sur une distance de 30 kilomètres. Pour rappel, la wilaya de Bordj Bou Arreridj souffre de stress hydrique depuis près de quinze ans. La situation s’est aggravée suite au tarissement de nombreuses sources et puits, ainsi qu’à la diminution catastrophique des débits, conséquences directes du changement climatique et de la sécheresse persistante. Le barrage d’Ain Zada, principale source d’approvisionnement de la wilaya, connaît également une baisse significative de son taux de remplissage en raison de la réduction des précipitations observée depuis presque cinq ans. Cette pénurie affecte non seulement l’alimentation en eau potable de la population, mais perturbe également le fonctionnement des unités industrielles de la région. Face à ces défis, la wilaya a initié depuis 2022 d’importants projets de développement visant à améliorer l’approvisionnement en eau potable dans ses 34 communes. Ces efforts locaux viennent compléter les initiatives gouvernementales pour garantir un accès régulier à ce précieux liquide.

Ahmed Saber

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