Visiblement indignés, des citoyens de la commune de Beni Hamidene dans la daïra de Zighoud Youcef, que nous avons rencontrés le jeudi 20 juin dans la ville de Constantine, nous ont abordés pour nous exposer le problème qu’ils ont rencontré en fin de semaine. Après l’Aïd al-Adha, lorsqu’ils sont allés rendre visite à leurs chers disparus enterrés au cimetière de la ville, ils ont été confrontés à une situation déplorable. « De ce lieu où reposent les morts, il ne reste que le nom », ont commencé nos interlocuteurs en nous montrant des photos de tombes complètement envahies et couvertes d’herbes sauvages piquantes, hautes de plus d’un mètre, qui recouvrent entièrement le site, y compris les sépultures. Fulminant contre la situation d’abandon dans laquelle sont plongés, selon eux, la plupart des cimetières de la commune, ils n’ont pas hésité à qualifier ces cimetières de « forêts inextricables » où les tombes et les passages entre elles sont invisibles, rendant difficile pour les visiteurs de repérer les sépultures de leurs proches. Nos interlocuteurs nous ont assuré que les citoyens de la commune ont signalé plus d’une dizaine de fois la situation de leurs cimetières aux services concernés de la mairie. De guerre lasse, ils se sont finalement tournés vers les organes de communication. « S’il vous plaît, faites quelque chose pour empêcher que ces cimetières ne sombrent dans l’oubli », nous ont-ils supplié. En réponse à ces sollicitations, nous avons contacté le secrétaire général de la mairie de Beéni Hamidene, Amar M’hira, qui, en l’absence d’un président d’Assemblée Générale Populaire (APC), est chargé de la gestion des affaires de la commune. Il nous a d’abord informés qu’il y a une dizaine de cimetières dans la commune, dont trois au chef-lieu. À ce sujet, il compte solliciter le concours des militants de la société civile de chaque secteur pour lancer des opérations de nettoyage de ces lieux de sépulture. « Il faut toutefois préciser que tous les cimetières de la commune ne sont pas dans l’état décrit par les citoyens qui se sont adressés à votre journal. Il y a beaucoup de nos cimetières qui sont bien entretenus et n’ont soulevé aucune remarque de la part des citoyens », a assuré le secrétaire général de la commune.
A. Mallem
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