La pression se fait de plus en plus forte sur le Président Tebboune, pour mettre fin au suspense du second mandat, à mesure que la date butoir de dépôt des candidatures approche. Hier samedi, deux partis ont organisé des sessions exceptionnelles de leurs Conseils nationaux respectifs, pour acter leur décision de participer à la présidentielle en se mettant, « hommes et logistique » au service de la candidature putative du chef de l’État. Le parti El Moustakbel a ainsi réuni les membres de son instance délibérative à l’École Supérieure de l’Hôtellerie (ESHRA), située au village balnéaire d’Aïn Béniane, pour entendre son président, Fateh Boutbig, soutenir que leur parti « s’attèlera à affronter tous les défis avec détermination et en faisant de l’intérêt supérieur du pays notre priorité, loin de tous petits calculs politiciens. » Un vœu appuyé par la résolution politique du Conseil national, qui presse le chef de l’État de « briguer un second mandat pour servir l’Algérie et le peuple, dans une conjoncture politique de la responsabilité et de la lucidité politiques. » C’est quasiment la même démarche chez Sawt Al Chaâb, le parti de Redouane Osmani demande au président de la République de « demeurer à la tête de la direction du pays, en briguant un second mandat, pour poursuivre l’application de ce qui reste à réaliser de son ambitieux programme. » Pour Osmani, la candidature de Tebboune ne fait pas le moindre doute, et c’est juste une question de moment adéquat pour l’annoncer. Ces deux formations politiques, qui ont préféré garder leur autonomie au lieu de se dissoudre dans la kyrielle de coalitions qui sont en train de voir le jour, grillent un peu la politesse justement au cartel de formations animé par Abdelkader Bengrina et par le duo FLN et RND, qui attendent l’annonce pour rejoindre avec armes et bagages sa campagne. Les autres candidats continuent de leur côté de se rendre au siège de la l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE) pour retirer les formulaires de parrainages. Jusqu’à jeudi passé, ils étaient pas moins de vingt postulants à avoir déjà accompli la procédure, selon un des responsables de l’ANIE, qui assure que grâce à la numérisation, il y aura « zéro » document falsifié.
H. Khellifi
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