La wilaya de Batna se trouve à un tournant décisif concernant l’avenir de l’usine de fabrication automobile Kia Motors. Les autorités locales et nationales s’activent pour relancer ce projet industriel stratégique, porteur d’espoir pour l’économie régionale et le secteur automobile algérien. Un rapport détaillé sur l’état actuel de l’infrastructure a récemment été soumis aux autorités centrales, marquant une étape cruciale dans la résurrection de ce site industriel stratégique. Parmi les propositions phares figure la réintégration des travailleurs dans leurs postes une fois la situation normalisée, une mesure attendue avec impatience par les employés et leurs familles. Les unités spécialisées dans l’assemblage de camions, bus, véhicules touristiques et utilitaires feront l’objet d’essais approfondis. Parallèlement, les machines et équipements lourds seront soumis à des tests rigoureux pour garantir leur opérabilité. Selon des sources officielles, une feuille de route est en cours d’élaboration. Ce document crucial vise à définir les étapes nécessaires pour remettre l’usine d’assemblage en service dans les meilleurs délais, un objectif qui s’inscrit dans la stratégie nationale de relance du secteur automobile. Le groupe industriel Global Motors, propriétaire des usines d’assemblage Hyundai et Kia, avait anticipé ce renouveau avant l’interruption de ses activités. L’entreprise avait lancé un ambitieux programme de formation baptisé « Aspire », en partenariat avec les universités de Batna 1 et 2. Ce concours, initialement prévu pour 500 postes, ciblait les diplômés en électromécanique, électronique, génie mécanique, génie industriel, hygiène et sécurité industrielle, ainsi qu’en informatique et chimie industrielles. Les lauréats de ce programme bénéficieront d’une formation de pointe en Corée du Sud, conforme aux normes internationales. À l’issue de ce cycle, les stagiaires performants se verront décerner un certificat international, ouvrant la voie à leur intégration dans la phase de « pleine production ». Un emploi permanent au sein des usines du Global Group est garanti pour chacun de ces diplômés. Au-delà de cette formation spécifique, une convention-cadre prévoit le recrutement de 2.500 ouvriers qualifiés et cadres, soulignant l’engagement à long terme de l’entreprise dans le développement économique de la région.
Nasreddine Bakha / RC
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