Sitôt la fête de l’Aïd passée, les prix des légumes enregistrent une baisse considérable sur les marchés, provoquant un grand soulagement chez les citoyens. À la veille de cette grande fête religieuse, les prix des légumes tels que la courgette et le navet, très convoités pour la préparation des plats traditionnels comme le couscous, avaient connu une hausse vertigineuse. Cette flambée des prix avait poussé certains à se passer de ces légumes en raison de leur cherté. « La courgette se vendait à 350 dinars le kilo et le navet à 300 dinars. La salade verte était à 300 dinars et la tomate à 140 dinars. Face à cette situation, les citoyens n’avaient plus de choix car ces légumes sont indispensables à la préparation des plats traditionnels accompagnés de viande d’agneau », a expliqué une enseignante retraitée devant une boucherie située au marché Francis. Et d’ajouter : « Ces marchands de fruits et légumes nous exploitent. D’une part, la crise économique mondiale érode le pouvoir d’achat des citoyens, qui doivent faire face à la cherté des produits de première nécessité et à l’inflation galopante, et d’autre part, les salaires dérisoires des travailleurs ne suffisent plus à subvenir aux besoins de leurs familles ». Par ailleurs, L’Association algérienne de Protection et d’Orientation du Consommateur et de son Environnement (APOCE) avait, par la voix de son coordonnateur national, rassuré les citoyens que les prix de ces légumes s’effondreraient après l’Aïd et qu’ils reviendraient à leurs niveaux normaux. Ces jours-ci, les citoyens ont été agréablement surpris de constater une forte baisse des prix des courgettes et des navets : la courgette se vend désormais à cinquante dinars le kilo et le navet à trente dinars. Même le poulet connaît une baisse considérable de son prix, passant de 450 dinars à 320 dinars le kilo. Cependant, avec l’arrivée de l’été et le lancement officiel de la saison estivale, l’on peut se permettre de douter de la durée de cette période de vaches grasses pour les consommateurs. En effet, avec l’arrivée des estivants, notamment nos concitoyens résidents à l’étranger et leur pouvoir d’achat plus élevé, un retour à la spéculation et aux hausses des prix est à prévoir, voire inévitable, comme chaque année. À défaut d’avoir des « méga-congélateurs » ou des chambres froides à domicile, l’on devra s’en accommoder, à moins que les autorités serrent les vis avec des contrôles stricts assortis de mesures dissuasives… Affaire à suivre !
Nejmedine Zéroug / RC
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