Le génocide à Ghaza a atteint des proportions inégalables. Le désastre subi par les Palestiniens a dépassé toutes les limites imaginables dans un contexte marqué par une impunité totale à l’avantage d’une entité sioniste, qui semble avoir acquis le « droit de tuer » de ses sponsors américains. Depuis quelques semaines, alors que les massacres n’ont jamais cessé, Ghaza ne fait plus la Une des médias. Les enfants qui meurent par dizaines et centaines, faute de soins appropriés ou de nourriture tout simplement, font certes l’actualité, mais une actualité reléguée dans le classement des priorités. Aux USA, en Europe et dans certains pays arabes, tous les moyens sont mobilisés pour mener à l’usure l’élan de soutien populaire envers la population de Ghaza. Dans certains cas, on s’applique à mettre en œuvre une sorte de répression « incolore » et « inodore » pour désorienter l’opinion publique. Ainsi, la caution dont bénéficie Israël ne donne pas l’impression de s’arrêter. Bien au contraire, elle change tout le temps de configuration par ceux qui veulent inclure Ghaza dans la case des actualités ordinaires. Les 130 000 victimes, pour la plupart des femmes et des enfants, si on y ajoute les blessés et les disparus sous les décombres sont-elles devenues subitement une simple « monnaie » d’échange à utiliser dans des transactions secrètes ? Après plus de huit mois, de vastes étendues de Ghaza sont en ruines au milieu d’un blocus paralysant de nourriture, d’eau potable et de médicaments, et aucune puissance n’est arrivée à offrir même l’illusion de vouloir mettre fin au génocide. Terrible constat dans un monde où les droits de l’Homme font l’objet d’une honteuse manipulation. Loin des statistiques macabres, aujourd’hui à Ghaza, quelques 800 000 élèves tous cycles confondus et étudiants sont privés de cours. Selon un communiqué du ministère de l’Education de Ghaza, le bureau a fait savoir que quelques 40 000 lycéens de diverses filières ne pourront pas participer à la session des examens du lycée de cette année, ce qui représente une violation sans précédent qui menace leur avenir et compromet leurs chances de s’inscrire dans les universités et collèges locaux et internationaux ». « Samedi matin, 50 000 élèves se sont rendus dans les salles d’examen de fin d’études secondaires en Cisjordanie et dans les écoles palestiniennes à l’étranger, tandis que l’attaque israélienne empêchait les élèves de Ghaza de passer les épreuves ». « 85% des établissements d’enseignement sont hors service à cause des attaques directes et délibérées, ce qui pose un défi important aux efforts visant à reprendre le processus éducatif ». « Des plans ont été mis en place pour rattraper l’année scolaire pour les élèves de la première année (élémentaire) à la onzième année et pour les étudiants de l’enseignement supérieur, en veillant à ce que l’année scolaire ne soit pas perdue et qu’ils acquièrent les compétences essentielles nécessaires à leur apprentissage », mais cela est loin de répondre aux attentes.
Mohamed M/Ag
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