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Alger : Un chantier à ciel ouvert pour désengorger la capitale

Il y a eu beaucoup de circulation routière, hier mardi 25 juin, au carrefour « la Côte », qui sert d’entrée à la ville d’Alger pour les automobilistes en provenance de Blida. Depuis la veille, les tunnels en deux étages et quatre voies qui reliaient la ville de Bir Mourad Raïs au reste du pays sont fermés à la circulation. Sur le rond-point, des engins en tous genres s’affairent à terminer les travaux, tandis que la structure métallique de la gare multimodale de la capitale, sortie de terre depuis plusieurs mois déjà, devient de plus en plus imposante. Ce carrefour, l’un des plus importants, qui provoque des bouchons interminables tout au long de l’année, est l’un des symboles de la grande transformation que connaît depuis quelques mois la capitale. De nouveaux échangeurs, de nouvelles rocades, des déviations et des ponts géants sont en construction, en même temps que de nouveaux projets de transports en commun. C’est le cas de ladite gare multimodale, d’une superficie totale de 54.614 mètres carrés, dont les travaux ont été entamés depuis 2014, avant d’être interrompus en 2019, d’abord à cause du Hirak, puis du Covid. Une fois achevée, elle va offrir trois services différents : un parking de véhicules privés, une gare d’autobus et de taxis et une zone commerciale. À long terme, elle pourra même abriter une station de métro aérien, qui reliera le centre-ville à d’autres quartiers périphériques. À quelques kilomètres de là, deux échangeurs complexes sont en train d’être construits par les deux entreprises publiques Cosider et Septa. L’un a pour but de faciliter l’accès aux agglomérations de Birkhadem et Saoula et l’autre devra relier l’autoroute menant vers Blida aux quartiers d’Aïn Naadja et Birkhadem. Les travaux s’accélèrent et des avancées sont chaque jour constatées, sans pour autant que la circulation routière soit interrompue, malgré les gênes occasionnées. L’autre point noir que les autorités de la wilaya d’Alger veulent éliminer concerne l’axe Draria — El Achour. Dans ce dernier, les automobilistes doivent parfois patienter des heures durant pour parcourir quelques kilomètres et rejoindre la rocade sud de Ben Aknoun. C’est pourquoi des travaux visant à réaliser une autoroute qui enjambe les deux communes sont en cours : il s’agit d’une autoroute de dix kilomètres, reliant le complexe sportif du 5 juillet et Khraicia, en évitant le passage par trois grandes agglomérations, à savoir El Achour, Draria et Baba Hassen. Après plusieurs mois de travaux, les autorités locales évoquent un taux d’avancement de près de 75 %. On peut d’ailleurs observer des échangeurs et ponts sortir de terre tout au long du tronçon, qui devra notamment traverser une partie du parc naturel Edounia, dans les communes d’El Achour et d’Ouled Fayet, pour un ouvrage d’art qui sera réceptionné l’année prochaine. « Le chantier va tarder », s’impatiente Lyès, un habitant de Draria qui travaille au centre-ville d’Alger et qui se plaint de passer plus de deux heures sur la route pour parcourir une dizaine de kilomètres. Parallèlement à ces ouvrages, les extensions des réseaux du métro d’Alger vers Baraki et vers l’aéroport d’Alger, ainsi que ceux du tramway, se poursuivent. Quant à la ligne du métro, qui reliera Aïn Naadja à Baraki et El Harrach à l’aéroport, elle sera bientôt opérationnelle. En attendant, l’extension vers l’ouest de la capitale, donc Bab El Oued, Chevalley puis Draria, va bientôt commencer, mais prendra en revanche plusieurs années, étant donné le relief très difficile de cette zone. Tous ces travaux ont pour finalité de désengorger la capitale, une des villes méditerranéennes où la circulation routière est la plus compliquée, où la situation ne s’est pas améliorée, malgré les instructions des hautes autorités du pays, à commencer par le président de la République lui-même.

Akli Ouali

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