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Avec une production supérieure aux attentes : La filière des légumes secs en plein essor à Batna

La wilaya de Batna connaît un essor significatif dans la culture des légumes secs, dépassant les objectifs initiaux fixés par les autorités agricoles locales. Riad Baasou, directeur de la Coopérative des Céréales et des Légumes Secs (CCLS), a annoncé, dimanche 23 juin, que 160 hectares ont été plantés en lentilles et pois chiches, surpassant largement l’objectif initial de 100 hectares.

« Nous avons assuré les semences aux fellahs et tout se déroule au mieux avec une bonne germination et une végétation prometteuse. Ce programme a attiré 30 agriculteurs, un chiffre encourageant qui pourrait contribuer à l’autosuffisance alimentaire locale en légumes secs », a-t-il déclaré. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la nouvelle carte agricole de la wilaya, qui vise à étendre la superficie irriguée pour les cultures maraîchères et à exploiter les terres en jachère. Des expériences pilotes ont déjà été menées dans diverses localités, notamment à Tazoult et Timgad, où des parcelles ont été dédiées à la culture de pois chiches, fèves, haricots blancs et lentilles. Cependant, ces tentatives n’ont pas encore abouti à une augmentation significative de la superficie globale réservée aux légumes secs dans la région. Pour soutenir cette transition, des conseillers agricoles sont mis à disposition pour aider les agriculteurs à développer leurs activités de manière efficace et durable. L’économie d’eau devient une compétence incontournable pour les fellahs, confrontés à des ressources hydriques limitées. Cette approche s’inscrit dans une stratégie nationale visant à réduire la dépendance aux importations alimentaires et à valoriser les terres agricoles inexploitées. En Algérie, les principales légumineuses cultivées sont la fève, le pois chiche et le haricot, tandis que la lentille, le pois sec et le soja restent moins répandus. Pour encourager cette production, l’État offre un soutien significatif aux agriculteurs. Ces derniers bénéficient, entre autres, d’aides à l’acquisition de matériel agricole et de semences. Ajoutés à cela les prix incitatifs à la récolte : 3.000 dinars le quintal pour les lentilles et 3.500 dinars pour les pois chiches. Malgré ces efforts, la superficie nationale dédiée aux légumes secs ne dépasse pas 130.000 hectares, insuffisante pour répondre à la demande intérieure. Cette situation fait de l’Algérie un importateur majeur de ces produits. Batna cherche à s’inspirer des expériences réussies dans d’autres régions du pays, où la lutte contre les zones en jachère a porté ses fruits. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de développement global visant à intensifier la production agricole nationale.

Nasreddine Bakha

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