Mohamed Laâgab, ministre de la Communication, est revenu hier mardi sur le devant de la scène politique. Un retour en force, à l’occasion de la Journée nationale du Tourisme, pour participer aux côtés de ses collègues à une cérémonie de remise des prix, pour rappeler quelques règles aux professionnels de la presse, s’agissant de la couverture médiatique de la campagne électorale. S’adressant aux responsables des entreprises de presse, tous supports confondus, le ministre leur demande « d’accorder toute l’attention nécessaire aux élections présidentielles que vivra l’Algérie le 7 septembre prochain. » Sous sa casquette d’ancien professeur à l’école de journalisme d’Alger, il pointe la dimension pédagogique de la campagne électorale, demandant aux organes d’information de « fournir toutes les informations sur la Constitution, le droit et la politique au citoyen, afin de l’éclairer et de lui permettre de se forger une conviction pour voter en toute conscience et responsabilité. » Si la vulgarisation est importante, il est vrai qu’elle ne trouve pas toujours assez d’espace dans les médias, pour faire de la didactique et expliquer aux profanes les textes inhérents aux multiples aspects du processus électoral. Laâgab demande aussi un « accompagnement des médias » à l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE), en couvrant ses activités avec professionnalisme et rigueur. Les Candidats ne sont pas en reste, le propos du ministre demandant également à la presse de « leur donner la parole en toute égalité, pour pouvoir expliquer leur programme avec précision. » Et d’insister à ce propos sur le souci d’équité et de justice, à l’égard de tous les postulants, conformément aux lois qui régissent le travail journalistique et celles régissant les élections. S’agissant des partis ou personnalités opposées à ces élections, ils se mettent d’eux-mêmes hors du processus électoral et n’auront par conséquent pas le droit à l’expression médiatique pour expliquer leur position. Une ligne de conduite qui est devenue la règle, à l’occasion des précédents rendez-vous électoraux. À mesure que le rendez-vous électoral approche, le ministre aura certainement à intervenir de nouveau dans le débat, car son département demeure un des maillons forts de l’opération électorale.
H. Khellifi
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