La wilaya d’El Tarf a désigné une commission chargée d’enquêter sur une affaire concernant une retenue collinaire datant de l’époque coloniale, autrefois utilisée pour l’irrigation mais à sec depuis plusieurs années, à Ain Allem, localité distante de trois kilomètres du chef-lieu de la commune de Dréan. Depuis plus de sept ans, l’expansion urbanistique a progressivement encerclé ce plan d’eau, annexé à de nombreuses habitations illicites accompagnées de jardins clôturés. Face à la gravité de la situation et aux conséquences dramatiques qui pourraient en découler en cas d’inondations et de crues, la wilaya a désigné une commission spéciale pour mener une enquête approfondie afin de déterminer les tenants et les aboutissants de cette affaire, s’apparentant à une agression sur le patrimoine public de l’État. Des occupants de cet espace affirment avoir reçu une autorisation officieuse, verbale, de l’Assemblée Populaire Communale (APC) pour construire leurs habitations de fortune sur le site de la retenue collinaire. Aucune instance ou organisme compétent – que ce soit l’APC, la daïra, les services de l’hydraulique, des domaines ou de l’agriculture – n’a pris de mesures pour stopper ou assainir cette situation. Ainsi, de nombreuses constructions illégales continuent de voir le jour, non seulement à Dréan mais dans de nombreuses communes de la wilaya, empiétant sur le domaine public de l’État, les terres agricoles, le domaine forestier et même des propriétés privées. À cela s’ajoutent les extensions illicites démesurées, que leurs auteurs cherchent à régulariser coûte que coûte en s’appuyant sur la fameuse loi 08/15.
Iheb
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