Dans une démarche continue visant à soutenir, sensibiliser et alerter les professionnels du secteur agricole, la Direction des Services Agricoles (DSA) d’Annaba a lancé un appel via sa page Facebook aux viticulteurs pour faire preuve de vigilance contre l’apparition de foyers d’oïdium de la vigne dans différentes régions de l’Est du pays. Cette alerte agricole survient en réponse aux conditions climatiques actuelles caractérisées par un taux d’humidité élevé et des températures saisonnières propices, favorisant l’émergence des symptômes de cette maladie fongique. Cette dernière est potentiellement destructrice pour les vignes de la phase de démarrage de la végétation jusqu’à la récolte. Pour prévenir la propagation de l’oïdium, la DSA encourage vivement les acteurs concernés à intensifier la surveillance et à mettre en œuvre des mesures préventives, notamment le traitement préventif avec des fongicides appropriés et homologués. Les viticulteurs sont également incités à pratiquer la taille en vert afin de limiter l’excès de feuillage et les conditions favorables à l’apparition de cette maladie. Parmi les autres mesures recommandées figurent le respect strict des doses prescrites et des intervalles entre les traitements en alternant les substances actives. Il est également crucial de vérifier la date de péremption des fongicides utilisés et de renouveler les traitements appliqués de manière régulière. Notons que l’oïdium, également connu sous le nom de blanc de la vigne, est une maladie fongique commune qui affecte de nombreux types de plantes. Elle est causée par différents champignons du genre « Erysiphe ». Cette maladie se propage généralement par des spores transportées par le vent ou par contact direct entre les plantes. Les symptômes de l’oïdium commencent souvent par l’apparition d’une fine couche de poudre blanche sur les feuilles, les jeunes pousses, les tiges et parfois même sur les fruits. Cette poudre blanche est constituée des structures reproductrices du champignon et peut se développer rapidement par temps chaud et sec, avec une humidité relative élevée. L’oïdium peut avoir plusieurs effets néfastes sur la plante. En plus de rendre les feuilles et les fruits moins esthétiques, il peut affaiblir la plante en interférant avec la photosynthèse. Lorsque la maladie est sévère, elle peut entraîner une réduction significative du rendement des cultures et affecter la qualité des fruits, notamment en altérant leur saveur et leur texture. Pour sa gestion, diverses méthodes sont utilisées, notamment des pratiques culturales comme la taille appropriée pour favoriser la circulation de l’air et réduire l’humidité, ainsi que l’utilisation de fongicides si nécessaire pour contrôler l’infection. La prévention, y compris la surveillance régulière des cultures et la mise en œuvre de mesures dès les premiers signes de maladie, est souvent cruciale pour limiter les dommages causés par l’oïdium dans les vignobles et autres cultures sensibles.
Hanine Boucenna
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