La secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, dénonce la persistance des contraintes freinant l’opération de collecte des signatures d’électeurs, nécessaires pour compléter le dossier de candidature à la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain. Ayant saisi il y a quelques jours le président de l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE), elle soutient que les mesures prises « n’ont pas résolu le problème ». « Dix jours après notre lettre adressée au président de l’ANIE, la situation n’a pas vraiment changé. Les contraintes freinant l’opération de collecte des signatures sont toujours là. La réponse de l’ANIE, qui a décidé de prolonger le délai de travail des services chargés de la légalisation des formulaires n’est pas une solution. Qui est cette femme qui va sortir à 22 heures pour aller à la mairie pour signer un formulaire. Le travailleur et le commerçant qui passent la journée à travailler, auront-ils l’énergie nécessaire de faire un déplacement à l’APC pour le même objectif ? », déclare-t-elle .La patronne du PT, qui dit « s’inquiéter pour la crédibilité du prochain scrutin », affirme que « dans les APC, les agents chargés de légaliser les formulaires freinent eux-mêmes l’opération, en demandant au citoyen de faire signer les formulaires dans leurs communes d’origines, de ramener une carte d’identité biométrique et une carte de vote… Cela n’existe pas dans la loi ». Devant cette situation, Hanoune menace indirectement de se retirer de la course, rappelant que les candidats ont déjà perdu quinze jours, en raison des épreuves du baccalauréat et de l’Aïd El Adha : « Nous allons évaluer la situation dans les prochains jours et nous allons prendre une décision avant l’expiration du délai imparti pour le dépôt des dossiers de candidature. En tout cas, nous allons continuer à fournir des efforts pour la collecte des signatures. »
Samir Rabah
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