La 55ème édition de la foire internationale d’Alger, dont la clôture est programmée pour aujourd’hui, s’est tenue dans une conjoncture très particulière, marquée par des efforts soutenus visant à assurer à l’Algérie le plein essor économique avec comme principal objectif : le développement de la production nationale. Il s’agit d’une période dominée par un seul leitmotiv : soustraire le pays de la dépendance de l’exportation des hydrocarbures dans le cadre d’une industrialisation réfléchie. Dans une émission consacrée à cet événement majeur, diffusée jeudi soir, la télévision publique a tenu à mettre en exergue les priorités sur lesquelles a insisté le président de la République. Celui-ci a réitéré la volonté de l’Etat à « poursuivre son soutien aux investisseurs nationaux et étrangers, à faciliter les procédures d’investissement et à donner une plus grande impulsion aux exportations hors hydrocarbures ». Abdelmadjid Tebboune a saisi cette occasion pour exprimer la détermination des pouvoirs publics à « accompagner les porteurs de projets et les entreprises industrielles dans l’élargissement de leurs investissements, notamment dans les domaines de l’électronique, de la sidérurgie et des industries agroalimentaires ». Tout en saluant les progrès réalisés par le secteur industriel national, notamment l’augmentation du taux d’intégration, le chef de l’Etat n’a pas manqué d’exhorter les responsables de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), à « accélérer et à faciliter les procédures d’investissement ». Les responsables de l’AAPI ont été priés d’accorder une attention très particulière à certaines wilayas, dont Saïda, Djelfa, Laghouat et Khenchela afin de les amarrer à la relance agricole et industrielle. Lors de l’émission en question, il a été annoncé l’enregistrement au niveau de l’AAPI de plus de 7 000 projets d’investissement, dont 129 projets pour des opérateurs étrangers, d’une valeur globale de près de 3500 milliards de DA. A propos de la culture des graines oléagineuses et de la betterave sucrière, Abdelmadjid Tebboune a appelé les opérateurs dans ce domaine à « atteindre 2,5 à 3 millions de tonnes de graines oléagineuses pour pouvoir lever les restrictions sur l’exportation des huiles alimentaires ». Le chef de l’Etat a plaidé pour un investissement dans les wilayas d’Adrar, In Salah, El Bayadh et Ouargla. Comme il a évoqué la production de fer, les projets de lignes ferroviaires dans la région sud du pays, et l’industrie militaire. De son côté, le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, qui s’est déplacé jeudi soir à la FIA a encouragé les entreprises nationales publiques et privées à tout mettre en œuvre pour améliorer la qualité de la production nationale et à veiller sur une politique des prix étudiée. Selon le communiqué rendu public par le ministère, Ali Aoun a appelé tout le monde à accorder une importance capitale aux taux d’intégration, tout en soulignant que « les produits des projets d’investissement doivent être orientés vers l’exportation, conformément aux instructions du président de la République ». Ali Aoun a estimé que « le secteur industriel connait un bond remarquable, après avoir enregistré une nette évolution dans de nombreux domaines contribuant à la diversification de l’économie nationale, appelant à la production de matières premières permettant d’atteindre un taux de production élevé dans les différentes industries ».
Mohamed Mebarki
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