Le ministre de l’Education nationale a animé hier une conférence de presse au siège de son ministère. Lors de cette rencontre avec les journalistes, qui a été tenue en marge de l’organisation d’une conférence nationale sur les préparatifs de la prochaine rentrée scolaire, Abdelhakim Belabed a d’emblée annoncé un allègement des programmes et une réduction du nombre des matières enseignées dans le primaire. Tout en affirmant le maintien de tout ce qui a trait à l’identité et à la nationalité, le ministre a fait savoir qu’un allègement du volume horaire global pour ce cycle est programmé pour la rentrée scolaire 2024-2025. Il a indiqué que des matières seront intégrées dans le second ou le troisième cycle. Au vu de ces nouveautés, l’allègement du cartable tant réclamé par les syndicats du secteur de l’éducation sera effectif. Toujours dans le chapitre des changements touchant le cycle primaire, le premier responsable de l’éducation nationale a également annoncé une extension des activités artistiques, qui passeront de 7 % à 20 % du programme scolaire. D’autres nouveautés visant à introduire une amélioration dans les écoles et l’environnement éducatif sont attendues l’année prochaine, mais dont l’annonce se fera à la rentrée, a encore indiqué le ministre. Comme dans son discours devant la conférence nationale sur les préparatifs de la prochaine rentrée scolaire, Abdelhakim Belabed a assuré qu’environ 1 700 écoles primaires seront équipées de tablettes numériques pour la prochaine rentrée scolaire, en attendant que cet outil soit généralisé à tous les établissements. Au niveau pédagogique et concernant un sujet de la plus grande importance, qui a rapport avec l’ouverture de l’école algérienne, le ministre de l’Education nationale a annoncé par la même occasion l’introduction de la langue anglaise en cinquième année de l’enseignement primaire. L’école algérienne, qui est rentrée dans une phase de réformes parfois fondamentales, va connaitre l’organisation d’un examen d’évaluation des acquisitions pour les trois cycles, et adoptera un nouveau cahier des charges pour les écoles privées. Toutes ces mesures, a-t-il affirmé, visent à renforcer la qualité de l’éducation et à garantir des normes équitables pour tous les établissements scolaires. Est-il donc possible d’arriver à faire de l’école algérienne, notamment publique, une école de performance ? Selon le ministre, ce n’est plus un libre choix, mais une nécessité absolue pour le pays, son évolution et sa stabilité.
Mohamed Mebarki
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