Salah Goudjil, président du Conseil de la nation, a profité de la fenêtre d’opportunité politique ouverte à l’occasion de la clôture de la session parlementaire 2023-2024, pour revenir sur la présidentielle du 7 septembre prochain, appelant les Algériens à « aller voter en masse ». « C’est une opportunité pour le peuple algérien, comme un seul homme, de participer avec force à l’envoi d’un message fort au monde, ce qui ne manquera pas de renforcer encore plus la position de l’Algérie dans le concert des nations », clame Goudjil. Mettant en contexte son propos, il a souligné que la période actuelle « exige une grande conscience, chacun doit savoir où doit commencer et ou doit s’arrêter sa responsabilité », ajoutant que « l’Algérie fait face à à de nombreux ennemis, dont certains sont visibles et d’autres invisibles, mais nous en sommes très conscients. » Et de se féliciter du nombre de candidats à la présidentielle, qui sont au nombre de 27, selon les derniers chiffres communiqués par le président de l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE), une preuve selon lui de la démocratie à l’œuvre en Algérie. Évoquant la Déclaration du 1er novembre 1954, le vétéran de la glorieuse révolution (Goudjil était adjoint de Mustapha Benboulaïd, chef de la wilaya historique I des Aurès) a déclaré : « nous y puisons notre devise, du peuple au peuple, le pouvoir au service du peuple. » Par ailleurs, l’institution militaire a eu droit à sa part d’éloges dans les propos du président du Conseil de la nation, qui rappelle que celle-ci représente « un bouclier pour assurer la sécurité et la stabilité du pays, sous la direction du président de la République, ministre de la Défense et chef des armées. » Concernant la Palestine occupée, il dira : « ce que le peuple palestinien endure aujourd’hui, avec plus de 40.000 morts depuis le mois d’octobre, est un génocide et rappelle ce qu’avait subi le peuple algérien à l’époque du colonialisme français. » Avant de saluer les efforts de la diplomatie algérienne et ses initiatives au Conseil de sécurité des Nations unies, en faveur de la cause palestinienne. Pour rappel, la clôture de la session parlementaire a été l’occasion pour les deux groupes parlementaires, à l’APN et au Conseil de la nation, d’appeler le chef de l’État, « à briguer un second mandat pour poursuivre l’action de redressement de l’Algérie. » Des appels qui viennent s’ajouter à ceux déjà lancés par plusieurs partis politiques, qui ont préféré s’aligner derrière la candidature, encore à annoncer, d’Abdelmadjid Tebboune, pour lui donner plus de poids, aux yeux des opinions nationale et internationale.
H. Khellifi
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