Encore une fois, le sang a coulé à flots à Annaba. Le moins que l’on puisse dire est que les habitants de la cité « CNEP » à la Plaine ouest ont été secoués dans la matinée d’hier, dimanche 30 juin, par un carnage d’une extrême sauvagerie : une grand-mère et ses deux petits-fils, âgés de quatorze et sept ans, ont péri dans un crime d’une cruauté inouïe. Selon les premiers éléments de l’enquête recueillis auprès de sources bien informées, il s’agit d’un crime crapuleux. Était-ce un drame familial ou un vol visant la bourse et les objets de valeur de la victime ? Seule l’enquête pourra le déterminer. La résistance des victimes, en particulier de la grand-mère, une enseignante à la retraite de 59 ans, lui a coûté la vie à elle ainsi qu’à ses deux petits-fils. Le plus jeune d’entre eux, transféré aux urgences du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Ibn Rochd d’Annaba, a rendu son dernier souffle après une intervention chirurgicale. Face à un tel massacre, les enquêteurs ont exploré toutes les pistes, des plus crapuleuses au drame familial. Toujours selon cette même source, les trois victimes ont été égorgées et leurs corps mutilés à l’aide d’armes blanches et de coups de marteau. Les deux enfants se trouvaient chez leur grand-mère en attendant que leur mère vienne les récupérer après son travail à l’antenne municipale du secteur trois de l’Assemblée Populaire Communale (APC) d’Annaba. Nous apprenons d’une source crédible que c’est le plus jeune enfant, découvert encore vivant dans une mare de sang et avant son transfert aux urgences, qui leur a identifié leur bourreau. Contre toute attente, il s’agissait de sa tante paternelle. La présumée criminelle a été arrêtée en début d’après-midi, avec sa complice, à la cité Bouzaâroura d’El Bouni, par les enquêteurs de la brigade criminelle. Elles ont été emmenées manu-militari au siège de la Sûreté de wilaya pour être interrogées, apprend-on de sources sécuritaires. En outre, une armada d’agents de la police scientifique a été dépêchée et envoyée à l’appartement, théâtre du crime, situé au deuxième étage. Toutefois, le chauffeur qui a transporté les deux meurtrières, identifié par les enquêteurs, est toujours en fuite et demeure activement recherché. Par ailleurs, un quatrième suspect impliqué dans ce massacre aurait été arrêté à la cité Boukhadra (ex-Bouhamra) et serait passé aux aveux.
B. Salah-Eddine
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