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Classification annuelle des économies par la BM : L’Algérie passe à la tranche supérieure

Est-ce les premiers effets positifs du renouveau de l’économie algérienne, sous l’impulsion du Président Tebboune ? De quoi s’agit-il ? De la mise à jour de la classification annuelle des économies, réalisées par la Banque Mondiale (BM), qui voit l’Algérie passer de pays « à revenu intermédiaire » de la tranche inférieure, à la tranche supérieure. C’est ce que rapporte un communiqué du ministère des Finances, qui ne s’est pas privé de mettre en évidence cette information, dont la crédibilité n’est pas à mettre en doute, dès lors qu’il s’agit d’une institution dont les diagnostics font autorité. « L’Algérie a ainsi vu passer son Revenu National Brut (RNB) par habitant de 3.900 USD (entre le 1er juillet 2022 et le 30 juin 2023), à 4.960 USD (entre le 1er juillet 2023 et le 30 juin 2024) » détaillent les services du premier argentier du pays. Et d’expliquer encore que cette classification tient compte des données enregistrées durant l’année écoulée, sur la base de l’évolution du RNB par habitant, en prenant en compte des facteurs tels que la croissance économique, l’inflation, les taux de change et la croissance démographique affectant le RNB par habitant. Elle tient également compte des modifications des seuils de classification : « Pour maintenir les seuils de classification des revenus fixes en termes réels, ils sont ajustés en fonction de l’inflation à l’aide du déflateur des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) », explique-t-on de même source. À ce titre, la Banque Mondiale a « revu à la hausse le positionnement de l’Algérie pour l’année 2025, s’alignant ainsi sur le FMI (Fonds Monétaire International, NDLR) et reconnaissant la justesse des résultats statistiques découlant des efforts consentis par notre pays pour donner une image fidèle de l’économie algérienne », selon le communiqué du ministère. Conformément au barème fixé par la BM, au titre de l’exercice 2024, les économies des pays sont classées en quatre catégories. Il s’agit des économies à faible revenu, définies comme celles dont le RNB par habitant est de 1.135 USD, les économies à revenu intermédiaire à tranche inférieure, c’est-à-dire celles dont le RNB par habitant se situe entre 1.136 et 4.465 USD, les économies à revenu intermédiaire à tranche supérieure, dont le RNB par habitant se situe entre 4.466 et 13.845 USD et enfin les économies à revenu élevé, dont le RNB par habitant est dépassé les 13.846 dollars et plus. « Le principal facteur ayant contribué au relèvement du classement de notre pays, porte sur la révision complète des statistiques des comptes nationaux, engagée par l’Office National des Statistiques (ONS), dans le but de s’aligner sur les normes internationales actuelles (SNA2008) », explique le ministère. Ce réalignement traduit la prise en compte non seulement de l’opération de rebasage du PIB, par une révision à la hausse de son niveau (en moyenne 13,3 % de plus sur la période 2018-2022), mais aussi sur d’autres facteurs. Il s’agit des résultats enregistrés ces dernières années en matière de croissance, l’élargissement de l’investissement public, la consolidation des secteurs économiques productifs, le renforcement de la bonne gouvernance des finances publiques, les progrès dans l’amélioration des méthodes de mesure et de production de la donnée statistique dans l’administration publique et enfin une meilleure couverture de l’économie non observée, souligne le ministère des Finances. Ce passage dans la tranche supérieure du classement est en soi symbolique. C’est la preuve que les choix faits par les autorités algériennes en matière de gouvernance, d’investissements publics, de production des données statistiques, sont les bons.

H. Khellifi/AG 

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