Le terrible drame qui s’est déroulé à la cité « CNEP » du quartier Safsaf, ne doit pas passer inaperçu. Cette secte de tueurs, qui a choqué toute la ville d’Annaba et l’Algérie, en égorgeant avec un sang-froid animal une grand-mère et ses deux petits-enfants, doit subir le même sort. Il n’est pas possible d’avoir ne serait-ce qu’une once d’humanité à l’égard de ces individus, qui s’avèrent être de véritables monstres à visages humains. Peut-on en effet trouver quelque circonstance atténuante à ces animaux bipèdes, qui n’ont eu aucun scrupule à passer à l’arme blanche une femme de 56 ans et ses deux petits enfants, âgés de 7 et 14 ans ? Non, et mille fois non ! Ce crime innommable, qui nous rappelle le mauvais souvenir des horribles années du terrorisme barbare, doit interpeller aux plus hauts niveaux de l’État, pas seulement à cause de l’âge des victimes, mais surtout par son mode opératoire. Il y a de quoi ressentir une grosse frayeur de savoir qu’en 2024, on tue encore à coup de sabre et de couteau, de nuit comme de jour, dans des cités situées en plein centre-ville qui plus est. Qui pourra donc consoler la pauvre maman absente (heureusement) après cette tragédie ? Que chacun d’entre nous essaie de se mettre à la place de cette femme, qui sans doute aurait aimé être avec ses enfants et sa maman, quitte à y perdre, elle aussi, la vie. Annaba n’est certes pas la seule ville du pays où ce genre de drames humains se produisent. Dans notre vaste et beau pays, il ne se passe presque pas un jour sans que l’on signale ici et là des crimes crapuleux, dont la sauvagerie dépasse tout entendement. S’il est vrai que l’entrée en quantité industrielle de drogues dures et autres psychotropes ont transformé nos jeunes en bombes humaines, il est tout aussi vrai que la loi demeure pour le moins laxiste s’agissant de la conduite à tenir face à un fléau devenu épidémique. Il est grand temps de réfléchir sérieusement à un dispositif intégré de lutte contre ces massacreurs d’enfants, shootés au « Saroukh » et autres produits qui font exploser l’agressivité de leurs consommateurs, pour en faire des zombis prêts à commettre toutes les horreurs possibles et imaginables. Les pouvoirs publics doivent prendre la mesure de cette dangereuse prolifération de l’horreur à Annaba, Oran, Tizi Ouzou, Biskra et dans tous les coins et recoins de l’Algérie, où le recours aux couteaux et aux armes à feu s’est banalisé. Nous n’avons plus affaire à de simples faits divers, mais à des gangs de tueurs, qui ne reculent devant rien quitte à voler, violer, tuer et égorger de paisibles personnes, âgées de 7 à 77 ans et chez elles en plus ! À bon entendeur.
Par Imane B.
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