La fédération algérienne de football est de nouveau dans la tourmente. C’est encore un scandale de corruption, qui vient d’éclabousser cette instance dirigeante du football algérien, dévitalisée par des années de bricolage au milieu d’un environnement à la limite de la « pourriture ». Dans un communiqué rendu public, le parquet de la République près le pôle pénal national économique et financier a annoncé l’ouverture hier d’une information judiciaire a été ouverte contre d’anciens responsables de la FAF, dont d’anciens présidents et secrétaires généraux, impliqués dans des affaires de corruption. « En application des dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le parquet de la République près le pôle pénal national économique et financier informe l’opinion publique que, suite à des informations sur des soupçons de corruption au niveau de la FAF impliquant nombre de cadres dirigeants dans la conclusion de contrats en violation de la procédure interne en vue d’accorder des privilèges injustifiés à des tiers, ayant entraîné la dilapidation des deniers publics au niveau de la FAF et du Trésor, une enquête préliminaire a été ouverte par la brigade de lutte contre les crimes économiques et financiers relevant de la Sûreté de wilaya d’Alger », a indiqué le communiqué. Les charges retenues contre ces anciens cadres se résument en un seul mot : « délits d’abus de fonction ». « L’opinion publique sera informée de toute mesure prise en temps et en heure », a conclu le communiqué. D’après d’autres sources, il s’agit de trois anciens présidents de la FAF, Charaf Eddine Amara, Kheireddine Zetchi et Djahid Zefizef, ainsi que tous les membres des anciens bureaux fédéraux, soit un total de 33 personnes, qui devaient comparaître devant le tribunal, avant que la séance ne soit reportée à une date ultérieure. Selon le communiqué du parquet, « En date du 1er juillet 2024, une information judiciaire a été ouverte contre 14 accusés, dont les anciens présidents de la fédération (Z.K), (Z.D) et (C.A), les anciens secrétaires généraux (D.M) et (S.M), l’ancien manager général (A.A), et trois (3) personnes morales ». Ces anciens responsables font l’objet d’accusations de corruption au sein de la FAF, impliquant des pratiques qui auraient affecté le bon déroulement des compétitions nationales, rien que ça ! Les détails concernant cette affaire n’ont pas encore été divulgués, mais d’ores et déjà, elle attire l’attention de l’opinion publique. Quoi qu’il en soit, ce nouveau dossier constitue une alerte pour les pouvoirs publics, appelés à imposer une révision des pratiques administratives au sein des instances dirigeantes du football en Algérie, pour une transparence qui a tant fait défaut notamment au niveau de la FAF.
Mohamed Mebarki
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