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Plage Oued Bokrat de Seraïdi ( Annaba) : Quand la réglementation dérange…

Le début de la saison estivale dans la commune de Seraïdi semble pour le moins mouvementé, en raison des dispositions prises par le maire, Ali Rachedi, notamment en ce qui concerne la gestion de la plage dOued Bokrat, qui a conduit hier, mardi 2 juillet, à un mouvement de protestation de certains habitants de la commune et au blocus de la plage par quelques jeunes. Pendant de nombreuses années, la plage dOued Bokrat, qui figure parmi les plus grandes et les plus visitées de la wilaya a été, en quelque sorte, une zone de non-droit.

En effet, la gestion de cet espace a longtemps été contrôlée par « la guilde des parasols » qui occupait les lieux, contrôlait les espaces de stationnement des véhicules, ainsi que laccès à la plage, sans aucun cadre légal. Cest dans ce contexte que vivait, et vit encore dans une certaine mesure, la wilaya cotière, malgré les efforts des autorités pour rendre laccès véritablement gratuit. Souvent, les indus occupants squattent des parties entières des plages, obligeant les estivants à louer parasols, tables et chaises, contre des sommes dargent conséquentes. Idem pour le stationnement des véhicules. Depuis son arrivée à la tête de la commune de Seraidi, Ali Rachedi na pas ménagé ses efforts pour redorer le Blason de cette zone touristique phare de la perle de lEst, proposant moult projets de développement et travaillant de concert avec la wilaya pour développer la région de l’Édough, le secteur de Djenane El Bey (lautre nom dOued Bokrat) étant au cœur de ces programmes. Depuis la fin de la pandémie de la Covid-19, lAssemblée Populaire Communale (APC) de Seraïdi enchaine les projets damélioration de cette plage, en plus d’œuvrer à linstauration dun cadre réglementaire quant à la gestion et lattribution des missions de gestion des espaces. Qui dit gestion, dit cahier des charges, conditions à remplir pour bénéficier dautorisations dexploitation, en plus de lobligation de rendre des comptes aux autorités concernées. Ce qui est loin d’être le cas de beaucoup dexploitants des plages, qui travaillent de manière illicite. Même si la priorité dAli Rachedi est de fournir des emplois aux habitants de la commune quil dirige, il reste la question de la prestation et de la qualité des services. Là ou avant, une vingtaine de personnes, voire plus, pouvait occuper des portions de plage avec une dizaine de parasols et de chaises de manière aléatoire, forçant les estivants à louer leurs services, lAPC de Seraïdi a sélectionné des prestataires qui assurent des services optionnels et à la carte, de manière à remettre de lordre dans ce chaos, en ouvrant les portes du travail journalier aux jeunes de Seraïdi, que ce soit à la plage, aux espaces de parking ou à ceux de vente. Ce qui nest pas du goût de certains nostalgiques du chaos. Doù le mouvement de manifestation, qui sest mué en une sorte de blocus de la plage hier. Reste à savoir comment le président de lAPC va remédier à cette situation, pour apaiser les plaignants tout en maintenant lordre quil a instauré dans cette importante partie de la commune touristique de Seraïdi.

Soufiane Sadouki

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