Inscrite au programme des festivités liées à la commémoration du 5 juillet 1962, la wilaya de Biskra a organisé hier, mercredi 3 juillet, au théâtre régional Chebbah Mekki, une cérémonie symbolique de distribution de clés d’appartements finis et d’actes d’attribution de lots de terrain pour les auto-constructeurs à un panel représentatif de souscripteurs de plusieurs communes, a-t-on constaté.
Ces nouvelles habitations et parcelles de terre constructibles sont au nombre de 3.490 unités groupées en ilots d’habitation dotés de toutes les commodités et aux normes admises. Ces habitations de divers types et formules d’acquisition viennent renforcer le parc immobilier de la wilaya de Biskra, dont le Taux d’Occupation du Logement (TOL) est de quatre personnes par unité alors que celui-ci était de presque huit personne par unité d’habitation il y a quelques années seulement, a-t-on souligné. Cette cérémonie, a-t-on relevé, a été marquée par une ambiance de fête et de joie manifeste des présents ; autorités civiles et militaires, édiles et bénéficiaires. Elle a concerné des Logements Publics Locatifs (LPL) communément appelés logements sociaux, des lots de terrain et logements ruraux, des Logements Promotionnels Aidés (LPA) et des Logements Promotionnels Libres (LPL), lesquels sont accessibles sans conditions préalables, contrairement à d’autres formules requérant le respect d’un éventail de critères. « Notre commune a bénéficié de 20 logements sociaux, de 20 logements promotionnels aidés et d’une centaine de logements ruraux. Ce nouveau quota viendra soulager la longue liste des demandeurs. Cela dénote des efforts de l’État d’œuvrer pour l’amélioration constante des conditions d’habitats de la population en général et des familles en particulier », a confié Laid Kahloul, président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) de Djemorah. Néanmoins et pour ne pas tomber dans l’angélisme, il faut noter qu’en dépit des efforts palpables des pouvoirs publics en la matière par la construction de nouveaux pôles urbains, des centaines de demandeurs, particulièrement d’un logement social, attendent depuis des années d’avoir un toit décent pour leurs familles. Faut-il rappeler, à ce propos, que cette formule est la plus adaptée et accessible pour ceux dont les revenus mensuels sont limités au SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti, NDLR) ou aléatoires du fait qu’ils exercent une activité libérale ou artisanale. « Je suis très heureux pour ces chanceux. J’ai une famille de deux enfants et une femme au foyer. Je loue une maison pour 20.000 dinars par mois. C’est une charge atroce à porter. J’ai déposé une demande de logement social en 2015. J’espère que mon tour arrivera bientôt pour avoir un appartement avant que mes enfants ne deviennent adultes », a raconté un quadragénaire, chauffeur de taxi urbain et qui s’en remet à Dieu et l’implore d’entendre ses incantations afin que son nom apparaissent bientôt dans la liste des bénéficiaires.
Hafedh Moussaoui
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