370 views 12 mins 0 Comment

Joyau touristique et lieu de pèlerinage des estivants : Skikda, l’art de vivre au rythme de la Méditerranée

Séduisante, hospitalière et gracieuse, la ville des fraises l’est plus que jamais. Et pour cause, la cité étale un charme singulier depuis le début de la saison estivale.  Il faut dire que les autorités locales n’ont pas ménagé leurs efforts pour que l’ex-Philippeville soit au rendez-vous.

La ville s’est complètement métamorphosée pour offrir un look nouveau aux visiteurs qui ont pris l’habitude de lui rendre visite. Il s’agit ici, révèle-t-on, des fruits de la politique prônée pour la circonstance par la wali de Skikda, Hourai Meddahi, qui n’a pas lésiné sur les moyens pour rendre pratiquement tous les sites balnéaires accessibles et fréquentables. L’Etat a injecté, il faut le reconnaître, de gros moyens pour une relance effective et durable du secteur du tourisme qui, au-delà du fait qu’il crée de l’emploi, est un créneau très porteur. Sous d’autres cieux, c’est le secteur qui génère le plus d’entrées en devises fortes. Dotée d’un littoral long de 140 kilomètres, la wilaya de Skikda demeure l’une des premières régions du pays qui semble avoir privilégié cette option, d’autant plus que les potentialités qu’elle recèle sont incommensurables. Ainsi, les milliers d’estivants qu’elle a enregistrés ces trois dernières années sont également au rendez-vous cet été. « Le coup de fouet donné par la première responsable de la wilaya durant la préparation de la saison estivale, où les volets environnemental (la sensibilisation notamment) et sécuritaire à travers le renforcement des moyens humains et matériels dans la lutte contre le crime, est pour beaucoup dans la réussite des vacances », ont tenu à reconnaître certains maires de communes côtières. Même si Skikda a aujourd’hui beaucoup de rivaux, il ne fait aucun doute qu’elle reste une destination touristique par excellence grâce à ses atouts naturels hors du commun et qui sont nombreux. A commencer par le site de Stora, sur le littoral ouest. Cette cité luxuriante, un véritable tableau de maître et réputée depuis l’époque romaine pour son paysage féerique, a été l’objet d’une série de projets susceptibles de soigner son image. Ces opérations ont ciblé, entre autres, l’éclairage public, la rénovation des esplanades, notamment celles situées sur la corniche, et le revêtement des routes.

Stora et ex-Jeanne d’Arc, la résurrection

En souffrance depuis des années en raison des travaux de rénovation exécutés autrefois à la hâte, la promenade de la corniche reliant la ville à Stora a été rénovée de belle manière, à la grande satisfaction des habitants et des touristes. Qualifié depuis des années par les autorités même de la wilaya de Skikda de « défaillant », l’éclairage public tend, ces jours-ci, à se généraliser progressivement sur l’ensemble du réseau de cette zone, laquelle est également ciblée par une action de peinture aux couleurs estivales et d’assainissement de la chaussée. Stora offre, depuis le week-end dernier, un spectacle particulier, a-t-on constaté. Elle possède incontestablement l’une des plus belles corniches du pays, où est implanté un port de pêche et de plaisance. Celle-ci, d’une longueur de trois kilomètres reliant la superbe baie de ce quartier fantastique à la ville, demeure le temple de la population locale et des estivants. Outre la beauté naturelle du site, celui-ci a pour avantage de faire pratiquement partie de la ville, qui a, en plus de son aspect balnéaire, aussi une cité d’habitation. Et c’est là aussi et surtout l’avantage et le charme de cette zone et de sa corniche. Afin que la vallée de la Safsaf, jalouse de son statut, soit réellement au rendez-vous, et contrairement aux années précédentes, Houria Meddahi a décidé de donner un coup de fouet à la Zone d’Extension Touristique (ZET) de la corniche de Ben M’hidi (ex-Jeanne d’Arc), dotée de la plus longue plage urbaine du pays, où l’on signalait il y a quelques années l’absence totale de surveillance, ce qui avait engendré des dépassements de tout genre. Ainsi, après des années de laisser-aller et laisser-faire, les pouvoirs publics sont apparemment bien décidés cette fois-ci à mettre un terme à la situation de délinquance que vit ce site touristique balnéaire, ainsi que celui de Guerbez,  situés à l’Est de l’antique Rusicada, coins les plus fréquentés durant la saison des grandes chaleurs. Une batterie d’opérations visant l’amélioration du cadre de vie a été également accomplie par les pouvoirs publics.  Mais c’est surtout la mise en service d’un aqua-parc « Marina d’or », une somptueuse infrastructure implantée dans un cadre enchanteur, dotée de grandes commodités et et répondant aux normes internationales de sécurité, qui constitue, aujourd’hui, une grande fierté pour la wilaya. Dans une ambiance sympathique et conviviale, il est venu donner un nouveau souffle à la région.

Cap de fer, le paradis sur terre

À quelques milles marins se pointe le fameux cap de fer, implanté sur une pointe, à environ sept kilomètres de la ville côtière de La Marsa, considérée comme l’une des plus avancées dans la Méditerranée sur le littoral algérien. Cette zone, encore à l’état sauvage, n’a jamais, de la mémoire des riverains, connu une aussi importante affluence des estivants que ces derniers jours. Comme à chaque saison estivale, le cap de fer devient, le moins que l’on puisse dire, la destination privilégiée, voire le lieu de pèlerinage des touristes. Situé dans le prolongement des monts de l’Edough et construit sur le flanc d’une montagne composée falaises et de roches pointues qui se jette dans la grande bleue, à 50 kilomètres à l’est de Skikda, ledit cap de fer est un véritable tableau de maître. Pour la circonstance, des routes et des voies ont été réalisées afin de permettre aux estivants d’accéder à des plages autrefois inaccessibles. Aujourd’hui totalement sécurisé grâce à l’installation sur les lieux d’une caserne de la marine nationale, ce paradis terrestre à vocation touristique par excellence vit au rythme estival dans une ambiance des grands jours. En effet, de jour comme de nuit, cette région féerique, véritable havre de paix qui renferme le château du bey de Constantine (ère des ottomans), est prise d’assaut par les amoureux de la nature, les pêcheurs à la ligne et surtout des familles à la recherche de calme et de quiétude, représentant différentes wilayas de l’Est du pays, d’Alger, de la grande Kabylie, voire de l’Oranie.

Dîner à la belle étoile…

Cette même ambiance de fête est vécue du côté de Collo, Tamanart et Oued-Z’hor, à l’ouest de la wilaya, grâce à une présence permanente des services de l’Armée Nationale Populaire (ANP) qui veillent au grain. Propres et superbement illuminés, le boulevard du front de mer de La Marsa et ceux de la ville de Skikda, au même titre que celui de Stora, offrent, par ailleurs, un spectacle particulier pour les touristes qui en gardent un merveilleux souvenir de vacances. « J’ai été très agréablement surpris de voir des familles installées autour d’une table pour manger, comme si elles étaient chez elles », commentera un père de famille des Aurès. Il est, depuis des années, une tradition à Skikda qui veut qu’un très grand nombre de familles envahissent chaque soir les plages et les balcons de la corniche pour s’y installer et dîner à la belle étoile, les pieds dans l’eau, caressées par la brise marine. La grande plage à l’ouest de Stora et le superbe rivage allant de Guerbez à La Marsa sur une dizaine de kilomètres, réputé pour son sable fin et doré, connaissent une grande affluence. C’est une fête quotidienne. On y joue le jour et on y danse le soir. Voir des familles confortablement installées à même le sable ou autour d’une table de plage, les pieds dans l’eau, est une réalité qui fait le charme de Skikda, sa corniche et ses plages. Ce spectacle dure souvent jusqu’à une heure tardive de la nuit. Encouragées par une sécurité pratiquement sans faille, les familles reviennent chaque soir. C’est à ce rythme méditerranéen que vit la wilaya depuis quelques années.

B. Salah-Eddine

Comments are closed.