La wilaya de Batna franchit une étape majeure dans la transition énergétique avec l’attribution récente de huit stations solaires d’une capacité totale de 400 mégawatts. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme national de développement des énergies renouvelables, visant à produire au moins 15 % de l’électricité à partir du soleil d’ici 2030. Le wali, Mohamed Benmalek, a déclaré cette semaine que ces nouvelles installations bénéficieront à huit localités : Sériana, Ouled Fadhel, Boumeguer, Oued El Ma, Seggana, Arris, Barika et Merouana. Cette avancée significative complète les efforts déjà entrepris dans la région des Aurès, englobant également les wilayas d’Oum El Bouaghi, Khenchela et Tébessa. Depuis les années 90, le territoire aurésien a progressivement déployé des équipements photovoltaïques, atteignant aujourd’hui une capacité de 90.000 watts, principalement pour le pompage des puits de parcours et les télécommunications. À l’échelle nationale, 2.400.000 watts d’électricité verte sont actuellement produits, alimentant des centaines de foyers à travers le pays. L’impact de ces initiatives est déjà perceptible localement. Plusieurs communes de Batna exploitent désormais cette ressource renouvelable, notamment pour éclairer des zones semi-rurales auparavant mal desservies. Ces « points noirs » bénéficient de nouveaux équipements, améliorant significativement la qualité de vie des habitants. Les avantages de cette transition sont multiples. Outre la protection de l’environnement, ces installations se distinguent par leur faible coût d’investissement et leur capacité à satisfaire aisément les besoins des foyers, même les plus isolés. De plus, la consommation devient presque gratuite une fois le système en place. Les dispositifs photovoltaïques collectifs et individuels actuellement déployés offrent une solution simple mais efficace. Chaque habitation équipée peut désormais bénéficier d’eau potable, d’éclairage, et utiliser des appareils électroménagers essentiels, améliorant considérablement le confort quotidien. Cette initiative pourrait inspirer d’autres secteurs et organismes, tels que la Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz), à étendre l’utilisation de cette technologie pour alimenter des zones d’habitation éparses ou difficiles d’accès.
Nasreddine Bakha
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