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ES Sétif : L’entente à l’heure de la cacophonie

Les choses sérieuses ont commencé pour certaines grosses cylindrées pour lesquelles la communication est une obligation incontournable. Ce n’est pas le cas à l’entente de Sétif où les questions de l’heure sont entourées d’une chape de plomb. Au grand dam des fans contraints de s’abreuver de rumeurs et de commérages. Le report de la conférence de presse d’Abdelkrim Bira cumulant trois fonctions (directeur sportif, manager général et « porte-parole ») en rajoute non seulement une couche mais démasque l’amateurisme dans lequel « baigne » le club. Pour justifier le report ou l’annulation, l’administration ententiste éprouvant toutes les peines de ce monde à constituer une direction de communication et de marketing digne du nom s’est contentée d’un communiqué laconique. Le comble, l’information a transité par la cellule de presse de la wilaya de Sétif. Sachant que la page officielle du club observe un « temps mort ».  Faute d’arguments à faire valoir, le ou les rédacteurs du communiqué évoquent des considérations « techniques et organisationnelles ». Le renvoi du point de presse initié, faut-il le préciser, par Abdelkrim Bira ayant promis de rétablir le courant entre le club et la presse locale, ouvre la voie à moult spéculations.

L’identité du futur coach, le grand mystère

Dix jours après l’entame du mercato estival, lancé le 1er juillet courant, c’est le silence radio du côté du club phare d’Ain Fouara où les inconditionnels croisent les doigts. L’identité du futur entraîneur devant être une « compétence nationale » est gardée au « chaud ». Dans un premier temps, on a parlé de Redha Bendris. Selon une source fiable, l’artisan de l’accession de l’ES Mostaganem a eu une entrevue avec Mourad Adjal, le Président-Directeur-Général du groupe Sonelgaz. Depuis, plus rien. Comme un malheur n’arrive jamais seul, Ammar Souyah n’aurait pas paraphé la résiliation de son contrat. Tant qu’il n’a pas perçu le reste de son dû, le technicien tunisien qui s’est au préalable engagé pour un bail de 36 mois, ne va pas lâcher prise facilement. Dire que la reprise des entraînements prévue initialement pour le 20 du mois avance à grandes enjambées.

On place les wagons avant la locomotive

Faisant cavalier seul, Bira qui est à la base un coach, adopte une démarche aux antipodes des règles. Par déontologie, le directeur sportif recrute selon les besoins du coach ayant le dernier mot dans le choix de l’effectif. A l’Entente, la règle est à la fois inversée et bafouée. Comme si de rien n’était, on met les wagons avant le train. Sans la moindre gêne, on embauche les joueurs puis l’entraineur. N’ayant rien de « pépites », les Aliane, Abada (ASO) et Douar (PAC) qui auraient paraphé leur contrat, n’ont pas été choisi par le futur coach qui devrait rendre compte et affronter les socios. Embaucher des éléments de seconde et troisième catégorie ne cadre pas avec l’histoire, le statut et le standing du mondialiste. On n’atteint pas les cimes sans un potentiel approprié. Les premiers rôles en Ligue une et en une nouvelle aventure africaine exigent des éléments aguerris et de valeur techniquement. On ne revient pas au premier plan avec des inconnus au bataillon. L’embargo imposé à la presse nous oblige à se fier à des fuites. Celles-ci parlent de la venue de Ghorab, Hadji et Bouzder-le gardien de l’ES Ben Aknoun qui revient en Ligue deux. Il serait aussi question de Dahmani (MCA), un latéral droit ayant passé la saison passée, son temps, entre l’infirmerie et le banc des remplaçants. Si les noms des éléments précités se précisaient, le faux casting de la saison écoulée reviendrait au galop. Au grand désappointement des ententistes tenus à carreaux.       

L’Entente, dernière escale de vieux briscards

Oubliant que « l’histoire est la mémoire des peuples », le recruteur en chef de l’Entente (loin des terrains depuis un bail) serait en contact avancé avec d’anciens « salariés » ayant tourné le dos à l’Aigle Noir du temps des vaches maigres. Se trouvant à quelques encablures d’une retraite dorée, Redouani, Rebai et Ferhani qui ont donné le meilleur à l’USMA, CSC et au club marocain d’Asafi, seraient de retour à l’ESS transformée en asile de retraités. On ne peut faire du neuf avec du vieux. Soyons sérieux ! En lieu et place des gros calibres, promis par les managers du nouveau propriétaire du club, l’Entente renoue pour la deuxième année consécutive avec le recrutement « Pêle-mêle ». Le plafonnement des salaires n’attire pas les Chetti, Moussaoui, Benayada, Boussouf, Rahmani, Draoui, et autres éléments en mesure de ramener un plus à l’Entente transformée en équipe de seconde zone. Certaines clauses du contrat n’ont pas été nous dit-on, du goût de Farid Chaal, l’ancien gardien du MCA qui aurait décliné l’offre. 

Le dégraissage de l’ancien effectif, un casse-tête

La stabilité n’est plus le fort de l’Entente devant connaitre une troisième purge d’affilée. L’opération ne sera pas une simple sinécure. Le club devrait sortir le chéquier pour renouveler son effectif. Les libérables exigent nous dit-on, de fortes compensations. Avec un salaire de 180 millions de centimes/mois, Sami Ghediri sous contrat jusqu’à juin 2025 ne partira pas sans une contrepartie financière. L’élément précité n’est pas un cas isolé. Annoncés à 90% partants, les deux maliens Djidou et Diarra ne vont pas céder aussi facilement. Il en est de même pour les Zeghad, Benboulaid, Yahia Amir, Benchoucha, Hitalla, Bouchouareb et Benchlef sous contrat à l’Entente empêtrée dans une cacophonie – inexplicable, inutile et injustifiée …. 

Kamel Beniaiche      

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