En attendant la fin de l’interminable feuilleton du fameux complexe sportif de 50.000 places, initié par les pouvoirs publics en juin 2007, le vieux complexe sportif du 8 mai 1945 de la capitale des hauts plateaux bénéficie de plusieurs opérations d’aménagement. Une enveloppe globale de plus de 80 milliards est allouée. Une partie de la cagnotte provient des fonds propres de l’OPOW (Office du Parc Olympique de Wilaya) et de la Direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) qui ne lésine pas. Scindée en deux enveloppes de 30 milliards chacune, la deuxième partie est une dotation du ministère de la Jeunesse et des Sports. Affectée au stade du 8 mai 1945, la part du lion n’est toujours pas débloquée, sachant que la fiche technique est à l’étude à la commission nationale des marchés. Jouant à fond la carte de la transparence, Fouaz Maiza, le directeur général de l’OPOW, a bien voulu parler à L’Est Républicain des différentes actions engagées. Il a, par ailleurs, tenu à mettre un terme à la rumeur faisant état d’une prochaine fermeture du stade du 8 mai 1945 – obligeant ainsi l’Entente Sportive de Sétif (ESS) à évoluer hors de ses bases. « Une opération sectorielle d’une telle envergure ne peut être ficelée et finalisée en un clin d’œil. Lieu de domiciliation de la locomotive du sport de toute la wilaya de Sétif, le stade continuera à accueillir les matches de l’ESS. Toutes les informations rapportées à ce sujet sont dénuées de tout fondement. On comprend mal les intentions des rapporteurs de ces rumeurs qui n’ont pas laissé indifférents aussi bien l’opinion sportive que la direction technique de l’Entente », souligne, en préambule, le premier responsable de l’office où les travaux de réhabilitation de la piscine avancent bien. « Soumise à une forte pression des décennies durant, la piscine olympique fait désormais peau neuve. Impliquant la révision de fond en comble de la toiture et de la charpente, le plus gros des travaux nécessitant une enveloppe de plus de 9,5 milliards est achevé. Nous comptons boucler la deuxième phase, comportant l’installation d’humidificateurs, le soufflage des deux bassins et la rénovation des vestiaires, des douches et du cabinet médical -dont le coût est estimé à sept milliards – en avril 2025. Cet important volet est pris en charge par la DJS. Parallèlement, l’OPOW vient d’injecter 3,7 milliards dans les aménagements extérieurs du complexe avec la création d’un nouveau parking devant accueillir pas moins de 500 véhicules », précise notre interlocuteur. « Suivie de très près par le directeur de la Jeunesse et des Sports en personne, la réhabilitation du stade, pour laquelle la tutelle a prévu une manne financière de 60 milliards, est scindée en deux parties. Comme je l’ai souligné précédemment, la fermeture de l’infrastructure n’est pas d’actualité. Cette étape sera précédée par les procédures administratives relatives au cahier des charges, l’avis d’appel d’offres puis la désignation de l’entreprise. La mise en place d’un nouveau tartan, la réalisation d’une salle du VAR (Assistance Vidéo à l’Arbitrage, NDLR), la consolidation de la clôture datant de mai 1992 (date d’inauguration du complexe), ce sont là quelques axes de l’opération. Celle-ci englobe, en outre, la multiplication des portails d’entrées, les kiosques de la billetterie, de nouveaux vestiaires, une salle de musculation et nombre d’opérations devant booster le look de la structure ainsi que les conditions d’accueil du public. Endommagée dans sa totalité, la chaiserie est à refaire. Sur 3.500 chaises, il n’en reste que 500. Urgente, l’installation de 50 nouveaux projecteurs est en cours de finalisation. L’opération, d’un coût de plus de 700 millions, permettra aux utilisateurs de l’installation d’évoluer à leur aise en nocturne. Cette présentation n’est pas exhaustive car l’opération visant la mise à niveau de tout le complexe est un immense chantier », révèle le directeur général de l’OPOW qui verra la réalisation d’une nouvelle salle omnisports. La structure devant venir en appoint à la première salle sera réalisée dans le périmètre des terrains répliques. N’ayant pas tous les éléments entre les mains, Fouaz Maiza ne pouvait éclairer nos lanternes à propos du fameux dossier du complexe sportif de 50.000 places prévu à Ain Romane, espace situé dans la périphérie Est de Sétif. Bénéficiant d’une enveloppe de 125 milliards, la partie études qui a fait l’objet dernièrement d’un dégel demeure, elle aussi, en stand-by.
Kamel Beniaiche
Partager :